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Critique de jmb33320


« La nécessité d'en savoir plus sur la cavorite devenait urgente. Sa première impulsion fut de composer le 12 sur le cadran du téléphone, et de demander le numéro de l'Institut du Cavorisme. le centre, fondé par les époux Curie, s'était donné pour mission d'étudier la cavorite sous ses aspects purement scientifiques. À l'autre bout du fil, l'un des étudiants des Curie répondit. Aux questions de Maurice, la voix juvénile usa d'un jargon qui acheva de noyer le policier dans le brouillard. « Antigravitescence », « radiations kappa », « cavorurgie »… le moindre terme le faisait achopper. »

Pas la moindre Porte de Vangk à se mettre sous la dent dans ce nouveau roman de Laurent Genefort, une uchronie « steampunk » à la française. Mais pour autant les voyages spatiaux n'en sont pas totalement absents, car des colonies ont été fondées sur Mars, au détriment des autochtones, les Erloors. Il faut dire que leur apparence ne plaide pas en leur faveur. Et qu'ils se nourrissent du sang des animaux locaux.

La cavorite, découverte à la fin du 19ème siècle, a permis ces voyages. Elle a pour effet d'annuler la gravité. Mais voilà que ce minerai, que l'on pensait inusable, se révèle avoir une durée de vie beaucoup plus courte que prévue. Des crises économiques se produisent en réaction à sa raréfaction. Les pouvoirs publics et les services secrets font tout pour trouver de nouvelles sources d'approvisionnement.

Dans ces temps troublés, nous suivrons en alternance quelques personnages bien trempés. A commencer par Renée Manadier, institutrice licenciée de son poste à la campagne. Elle ira sur Mars pour y enseigner. Marthe Antin est une scientifique qui est aussi journaliste. Elle sera mêlée à bien des événements et en enquêtant mettra sa vie en danger. Je place au premier plan ces personnages de femmes tenaces car ils m'ont paru être les plus convaincants.

Mais nous suivrons aussi Georges Moinel, un jeune homme qui se dit artiste et qui deviendra anarchiste, Maurice Peretti, un commissaire de police, Marcel Chery, un docteur plus proche de Mengele que de Schweitzer. Sans oublier Aknood, un erloor.

Ce roman est plaisant à lire et les aventures s'enchaînent sans temps morts, ou presque. « Qui trop embrasse, mal étreint » dit-on parfois mais grâce ses inventions ébouriffantes je pardonne volontiers à l'auteur quelques longueurs. Et je suis prêt à lire la suite, s'il y en a une, car ce roman se suffit à lui-même.
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