>
Critique de treblam
Laurent Genefort nous offre un livre de SF de belle facture et qui se déguste comme une véritable friandise. 350 pages accompagnées en sus d'une petite nouvelle, parue dans Bifrost, qui prolonge l'histoire.
Celle-ci tourne autour d'un protagoniste original et marquant : un assassin, véritable professionnel de la tuerie, qui est engagé par des sociétés pour des contrats sensibles qui consistent, la plupart du temps, à se débarrasser d'une cible difficile à approcher. le susdit assassin a 2 particularités insolites :
D'une, Grâce à un artefact alien, contenu dans une mallette, il a la faculté de transférer sa personnalité dans n'importe quel corps pour en prendre le contrôle et pomper ainsi ses souvenirs. le transfert est risqué et nécessite une mise en scène un peu lourde, il n'est en rien un pouvoir inné. Néanmoins une telle faculté donne à celui qui la maîtrise une quasi immortalité puisqu'on peut changer de corps à foison.
De deux, cette faculté a de sérieux désavantages :
A force de pirater des individus comme d'aucuns mangent des corn flakes le matin, notre protagoniste a fini par perdre le souvenir de lui-même : il ne sait pas qui il est. Nous non plus et c'est une brillante idée.
Ensuite, notre assassin est de plus en plus hanté par les souvenirs des différents individus qu'il a piraté. Ces hantises entraînent des crises mémorielles qui ont des effets proche de l'épilepsie. Et pour prévenir ou calmer ces crises (qui font mauvais ménage avec ses activités de tueur), notre protagoniste s'injecte des memoria (des souvenirs triés) qui agissent comme des calmants. de facto notre assassin devient un bouffeur de mémoire, un vrai camé du souvenir qui se pique à coup de réminiscence.
Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue, d'autant que la fin, inattendue, vaut son pesant d'électricité (bientôt aussi cher que l'or...).
Le récit est convaincant, l'auteur a un style très accessible et pédagogique, les descriptions sont courtes et efficaces. de plus, Genefort brille par ses idées originales, parfois poétique comme la pluie de pétales sur Orense, parfois plus pointues comme l'échelle de conscience des IA (quotient de Sprit), ou plus sociologique avec Ramanouri et sa société féodo-religieuse qui balafre une planète entière pour une lubie mystique.
En somme, une très chouette lecture à découvrir.
Celle-ci tourne autour d'un protagoniste original et marquant : un assassin, véritable professionnel de la tuerie, qui est engagé par des sociétés pour des contrats sensibles qui consistent, la plupart du temps, à se débarrasser d'une cible difficile à approcher. le susdit assassin a 2 particularités insolites :
D'une, Grâce à un artefact alien, contenu dans une mallette, il a la faculté de transférer sa personnalité dans n'importe quel corps pour en prendre le contrôle et pomper ainsi ses souvenirs. le transfert est risqué et nécessite une mise en scène un peu lourde, il n'est en rien un pouvoir inné. Néanmoins une telle faculté donne à celui qui la maîtrise une quasi immortalité puisqu'on peut changer de corps à foison.
De deux, cette faculté a de sérieux désavantages :
A force de pirater des individus comme d'aucuns mangent des corn flakes le matin, notre protagoniste a fini par perdre le souvenir de lui-même : il ne sait pas qui il est. Nous non plus et c'est une brillante idée.
Ensuite, notre assassin est de plus en plus hanté par les souvenirs des différents individus qu'il a piraté. Ces hantises entraînent des crises mémorielles qui ont des effets proche de l'épilepsie. Et pour prévenir ou calmer ces crises (qui font mauvais ménage avec ses activités de tueur), notre protagoniste s'injecte des memoria (des souvenirs triés) qui agissent comme des calmants. de facto notre assassin devient un bouffeur de mémoire, un vrai camé du souvenir qui se pique à coup de réminiscence.
Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue, d'autant que la fin, inattendue, vaut son pesant d'électricité (bientôt aussi cher que l'or...).
Le récit est convaincant, l'auteur a un style très accessible et pédagogique, les descriptions sont courtes et efficaces. de plus, Genefort brille par ses idées originales, parfois poétique comme la pluie de pétales sur Orense, parfois plus pointues comme l'échelle de conscience des IA (quotient de Sprit), ou plus sociologique avec Ramanouri et sa société féodo-religieuse qui balafre une planète entière pour une lubie mystique.
En somme, une très chouette lecture à découvrir.
