- Sam ...
Ses soupirs tremblotants, sa respiration saccadée, rien ne lui échappait. Jamais il n'oublierait le goût de miel de sa délivrance, ni les tremblements de son corps quand elle s'effondra sur le lit, à côté de lui.
Il conduisait comme il marchait. Avec naturel, décontraction, et une assurance discrète. Bien plus attirant que la frime. Sa grande main tenait le levier de vitesse, ferme, assurée et plus sexy que tout.
Ses fesses moulées dans un Wrangler me rendent folle.
Cette femme… cette femme éveillait en lui des envies qui semblaient mettre en péril cette maîtrise. Parce qu’il ne savait pas s’il supporterait de se laisser aller, il avait préféré se retenir. Il avait préféré garder en cage une attirance qui vibrait encore entre ses cuisses.
Ça, c’était le pire de tout, vraiment le pire, se dit-il en se levant lentement. Il avait envie de tout reprendre à zéro. Il voulait l’embrasser éveillée, la caresser éveillée, l’exciter délicatement, et les emmener ensemble de l’autre côté de la limite, et au-delà.
Un coup pour l’équipe, et baise-la pour lui faire cracher l’info.
Les paroles de Reed lui revinrent en mémoire avec violence, et elles n’avaient rien d’amusant. Ce qui s’était produit n’avait rien à voir avec sa quête de renseignements. Tout avait été spontané et s’était imposé dans toute sa réalité.
C’était également l’une des plus grosses bêtises qu’il ait faite de sa vie entière.
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Il la considéra durement, avec colère et impatience.
— Putain, Abbie. Pour la dernière fois. Allez vous habiller. Nous ne poursuivrons pas cette conversation tant que vous ne serez pas vêtue.
Elle baissa les bras, et secoua la tête de frustration.
— C’est ça qui s’est passé entre nous ? Dans mon lit ? Était-ce… une conversation, Sam ? Ou plutôt un interrogatoire ?
Il serra les dents, et elle vit l’ombre de la culpabilité planer sur son visage.
— Pourquoi ne me l’avez-vous pas demandé ? reprit-elle doucement, alors que le silence pesait lourdement entre eux. Si vous aviez des questions à poser sur Cory, pourquoi ne pas me les avoir posées, tout simplement ?
Elle se passa un doigt sur le visage. Essuya d’un geste empreint de colère la larme qui roula sur sa joue quand elle reçut la vérité de plein fouet.
— Ce n’était pas la peine de me baiser, Sam, dit-elle avec un franc-parler volontaire et accusateur. M’enfoncer des clous dans la chair aurait été aussi efficace.
Et moins douloureux.
Elle l’étudia longuement. Mais ne vit rien sur son visage.
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