>
Critique de mfrance
D'Alain Gerber, je ne connaissais jusqu'à présent que l'excellente émission qu'il animait sur France Musique "le jazz est un roman" où il enchantait l'auditeur par ses envolées lyriques et éclairées sur les artistes dont il commentait l'oeuvre avec verve et érudition.
J'étais donc curieuse de découvrir les romans qu'il avait écrits ! ce que j'ai fait en ouvrant le premier qui m'est tombé sous la main, en l'occurrence "les heureux jours de Monsieur Ghichka", qui ne sont pas si heureux que ça ! oh que non !
Voyage en Absurdie avec un pauvre bougre, incolore, inodore et insipide, (du moins se voit-il ainsi) méprisé par ses patrons, moqué par celle qu'il aime, non, adore, dont le seul ami est un singe, animal stupéfiant, dont la capacité de mimétisme est telle qu'elle lui permet d'imiter n'importe qui et d'endosser les gestes de n'importe quelle profession, un médecin par exemple :
"Déjà, il l'avait associé à ses recherches, lesquelles concernaient l'ouverture de la boîte crânienne au moyen d'une clef à sardines, protocole dont nul ne pouvait douter qu'il fît franchir un pas de géant à la trépanation d'urgence sur les lieux de pique-nique". page 143
L'exemple précité donne le ton de l'ouvrage et Alain Gerber nous délivre sa fable sur un mode burlesque non dénué de poésie, parfois tendre, souvent lunaire. Car, il s'agit ici de nous faire sentir la totale iniquité de notre existence, la profonde absurdité de notre vie, dans des péripéties loufoques, des aventures saugrenues, avec des moments carrément jubilatoires et des scènes d'une profonde tristesse et d'un total désenchantement.
J'avoue avoir un peu renâclé à pénétrer dans l'univers farfelu créé par Alain Gerber mais dont l'exploration m'a, au fur et à mesure de ma lecture, profondément émue jusqu'à la fin bouleversante que l'auteur réserve à son héros.
J'étais donc curieuse de découvrir les romans qu'il avait écrits ! ce que j'ai fait en ouvrant le premier qui m'est tombé sous la main, en l'occurrence "les heureux jours de Monsieur Ghichka", qui ne sont pas si heureux que ça ! oh que non !
Voyage en Absurdie avec un pauvre bougre, incolore, inodore et insipide, (du moins se voit-il ainsi) méprisé par ses patrons, moqué par celle qu'il aime, non, adore, dont le seul ami est un singe, animal stupéfiant, dont la capacité de mimétisme est telle qu'elle lui permet d'imiter n'importe qui et d'endosser les gestes de n'importe quelle profession, un médecin par exemple :
"Déjà, il l'avait associé à ses recherches, lesquelles concernaient l'ouverture de la boîte crânienne au moyen d'une clef à sardines, protocole dont nul ne pouvait douter qu'il fît franchir un pas de géant à la trépanation d'urgence sur les lieux de pique-nique". page 143
L'exemple précité donne le ton de l'ouvrage et Alain Gerber nous délivre sa fable sur un mode burlesque non dénué de poésie, parfois tendre, souvent lunaire. Car, il s'agit ici de nous faire sentir la totale iniquité de notre existence, la profonde absurdité de notre vie, dans des péripéties loufoques, des aventures saugrenues, avec des moments carrément jubilatoires et des scènes d'une profonde tristesse et d'un total désenchantement.
J'avoue avoir un peu renâclé à pénétrer dans l'univers farfelu créé par Alain Gerber mais dont l'exploration m'a, au fur et à mesure de ma lecture, profondément émue jusqu'à la fin bouleversante que l'auteur réserve à son héros.
