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Critique de Yanie83


... à ce décalage extérieur sans greffe et encore un autre, intime et douloureux, entre l'image positive et plutôt confiante qu'il s'était fait de l'humanité ainsi que de lui-même jusqu'à ses 20 ans, et ce dont sont capables les humains jetés dans les convulsions d'une guerre, quand toute licence est donnée à la rage et à la vengeance. Il avait apprit que des mains tachées du sang d'un être humain, et de ses larmes et de ses sueurs s'exsudant de son angoisse, et de sa bave et vomissure et de sa pisse coulant sous l'étau de la torture, ne peuvent plus retrouver leur propreté, leur candeur.
Sylvain l'avais compris: on n'entre pas par effraction dans la douleur d'un homme, on ne s'immisce pas dans le labyrinthe de ses tourments et de sa honte. On doit respecter son aire de silence, l'aimer avec pudeur, mais non sans trouble et questionnement.
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