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Critique de diesirem


C'est l'histoire d'une vengeance diabolique, du genre à fragmentation, qui finit même par atteindre le bourreau.
La scène se situe pourtant là où l'on ne l'attend pas. Dans ce milieu-là, on aspire plutôt à une atmosphère harmonieuse, douce, chaleureuse : le milieu des artistes de la musique classique, très classique même, autour d'un instrument emblématique, le clavecin et de l'un de ses compositeurs prolifique et incontournable : Scarlatti, avec ses 555 sonates.
Si vous avez aimé en son temps le roman d'UMBERTO ECO « le nom de la rose », vous allez aimer 555.
Il est question d'un manuscrit ancien (en l'occurrence une partition) découvert puis perdu ou volé, d'une enquête à travers les grandes villes de l'histoire Européenne, Venise, Rome, Paris, Berlin.
Il est question de musique aussi, de l'excellence des interprètes, des luthiers, des musicologues et surtout du plaisir à l'écouter, à écouter Scarlatti dont les 555 sonates sont autant de petits chefs d'oeuvre du clavecin (ou du piano, plus facile à écouter).
L'expérience de la lecture de ce roman aura été pour moi très enrichissante et innovante. A chaque évocation d'une sonate en K…, j'ai pris le temps de l'écouter, posant à chaque fois le livre pour un instant magique, sans me passer ensuite de le reprendre pour aller au bout de l'intrigue qui ne m'a pas lâché.
J'ai quand même repéré une fausse note dans la construction du roman (l'auteure m'en excusera). Six personnages, chacun sa voix, 6 voix qui se succèdent en 13 chapitres. le point de vue des récits est celui de la première personne. Six visions de l'histoire, six égos qui semblent chacun vouloir prouver au lecteur qu'ils en sont le héros : je, je, je… Cela finit par créer une cacophonie qui nuit à la propre enquête du lecteur. Comme si une touche du clavecin était mal réglée, avec une gêne à l'écoute (ici à la lecture).
Une écriture simple, moins virtuose que celle de Scarlatti, mais qui vous emporte et vous permet de découvrir l'univers si particulier du monde de la musique classique, de toute beauté si la vie et ses soubresauts, que vous soyez spectateur ou acteur, vous laissent la possibilité de l'apprécier…

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