AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de myrtigal


Il y a de ces livres qui vous laissent une trace indélébile, qui vous transportent, qui vous touchent au plus profond, tout simplement parce que c'est ça l'art et c'est ça la littérature. Parce que parfois il arrive que l'on tombe sur son «âme soeur» littéraire. Et ce livre fut la mienne.
Un merveilleux voyage, 750 pages exceptionnelles, trop vite terminées, dans lesquelles j'ai tout trouvé.

Elisabeth Bathori est historienne de l'histoire de la photographie et un jour elle reçoit un don d'une vieille dame prénommée Alix, celle-ci lui lègue un tas de lettres de son aïeul poilu qui avait entretenu une correspondance avec l'un des plus célèbres poète du début du siècle, un vestige inestimable. Mais Elisabeth ne reçoit pas que cela de la part d'Alix, elle héritera également de sa maison et tout ce qu'elle contient. Tant matériellement que tous les souvenirs et la lourde histoire qu'elle contient.
Une histoire qu'Elisabeth va tenter de reconstituer, de déchiffrer, de comprendre. L'histoire tortueuse d'une famille, très grande famille (j'ai du me faire un arbre généalogique), qui a traversé les deux guerres avec son lot de drames, souffrances et de secrets.
Ce roman est si bien construit qu'il ne ressemble pas une simple enquête familiale. Il est profond, haletant, bouleversant. On avance à la fois rapidement et lentement. On tourne les pages avec hâte tandis le fil des mystères et de l'histoire se dénoue doucement mais surement. On y voit les conséquences terribles que peuvent avoir deux conflits mondiaux sur plusieurs générations et l'enchainement d'événements tragiques mais évitables qui peuvent briser une famille entière dans le silence de la grande Histoire. C'est vertigineux et à la fois bouleversant.
On suit également Elisabeth dans sa quête parallèle d'elle même, cette femme renfermée mais attachante et passionnée. Qui comme moi s'est attachée aux personnes dont elle essayait de reconstruire l'histoire. Elle s'est tant investie dans sa recherche qu'elle avait l'impression de faire partie de cette famille, et moi j'étais tant investie dans cette lecture que j'avais l'impression de faire partie de cette famille aussi. C'était merveilleux.
J'ai découverte le fabuleux talent d'Hélène Gestern, cette autrice que je connaissais pas et qui nous offre ici un roman d'une complexité et d'une maitrise extraordinaire qui m'aura bouleversé jusqu'au tréfonds.

Alban, Diane, Massis, Blanche, Tamara, Victor, et tous les autres resteront dans ma mémoire pendant longtemps.
Merci Hélène Gestern.
Commenter  J’apprécie          140



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}