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Critique de Patrijob


Tandis que d'aucun profite de ce congé de Toussaint pour s'envoler vers des cieux plus cléments, j'ai décidé de rester en Belgique et d'aller me promener le long de l'Escaut en compagnie de la plume de Marie Gevers.
La comtesse des digues est son premier roman.
Encouragée à se lancer dans la littérature par Emile Verhaeren soi-même, elle choist pour cadre de sa première oeuvre le pays du grand homme qui s'étend sur les deux rives de l'Escaut depuis Saint-Amand en aval de Termonde, jusqu'à Tamise et Hingene.
Le village où se déroule l'histoire de Zanneke, le Weert, est situé en plein coeur de ce pays.
L'Escaut est bel et bien la grande figure du récit, car le destin de Suzanne y est intimement lié.
Fille d'un "dijckgraef", un comte des digues, elle arpente très tôt les schorres et les oseraies en compagnie de son père qui éveille en elle son amour de l'eau, des ciels mouvants, des prairies basses et odorantes.
Un "dijckgraef" est chargé de surveiller l'état des digues en prévision des fortes marées pour éviter l'inondation des schorres et des oseraies et de les réparer si nécessaire.
Au décès de son père, c'est tout naturellement que la jeune fille prend la relève.
Pourtant, elle est angoissée à l'idée de vieillir au village seule, à s'occuper de l'osier, des foins de la digue, des coupes de bois et des registres.
Elle envisage de partir mais son amour pour le fleuve est trop fort.
Qui finira par gagner son coeur et partagera sa vie ?

Marie Gevers signe ici son premier roman dans un style encore un peu malhabile, hésitant.
On sent pourtant derrière l'hésitation tout le potentiel caché d'une jeune femme qui parle avec passion du pays qui l'a vue grandir.
Elle nous raconte le cycle des saisons qui impacte la vie des riverains au rythme de la nature et des caprices de l'Escaut.
Un terroir où le français se teinte d'un délicieux patois flamand.
Un sympathique roman de chez nous.
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