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Critique de Meygisan


On prend les mêmes et on recommence! le concept initié par Jean Luc Istin a prouvé sa valeur et son efficacité. le concept lui même évolue avec cette série. Ce tome 2 nous emmène dans le même univers et il est assuré par une autre équipe artistique, Olivier Péru et Geyser. Mais peut on vraiment parlé de même univers là où il semble que les connexions entre les histoires ne soient pas possibles? En effet dans une série comme Elfes, Nains, ou encore les Maîtres Inquisiteurs ( assurés par la même bande autour d'Istin) qui reprennent le même concept, les histoires sont reliées et se déroulent dans un même univers physique, concret. Dans Androïdes, seul le thème est commun, et chaque auteur y apporte sa vision, sa sensibilité en développant sa propre histoire. Chaque tome acquiert donc une identité propre, soulignée par une référence unique. Ici Olivier Péru cite Homère et va donc nous parler de l'évolution de la race humaine. Il n'en oublie pas pour autant la référence générale à Asimov, les trois fois de la robotique, présentes comme en toile de fond. On notera à la lecture de ce tome, une grande maîtrise de l'auteur à la fois dans l'écriture de son scénario mais également dans sa mise en scène. le récit est fluide et clair et suit une logique ( à l'image de la conscience du vaisseau) imparable sans réelle surprise, sans rebondissements ni révélations retentissantes ( contrairement au tome précédent). Péru laisse quand même reposer toute son histoire et donc de la survie de l'espère humaine sur la simple intelligence d'un être artificiel. Là encore cet Androïde, sans pousser le concept aussi loin que ne l'a fait Istin dans le tome 1, est présenté comme un être pensant, à priori capable d'émotions, même s'il est tout à fait conscient de sa nature artificielle. Ainsi l'histoire créé une démarcation très nette entre l'intelligence du vaisseau, qui peut être perçu ainsi comme une machine à part entière et l'Androïde qui joue le rôle de l'être humain, dans cet univers presque totalement synthétique, puisque l'humanité a purement et simplement disparu. Exception est faite d'un personnage prénommé Ulysse ( mythe rapporté par Homère justement!), qui est présenté comme la seule preuve encore vivante que l'être humain a existé, et minutieusement protégée par l'Androïde. Si, à mon goût, Péru ne va pas aussi loin qu'Istin, il pose la question tout de même la question de l'après holocauste. Que reste t'il après l'extinction de l'humanité? Comme le commente très bien l'Androïde dans un dialogue avec Ulysse encore jeune, " l'obstination, c'est humain; cela peut conduire à de grands accomplissements". Cette phrase pleine d'espoir et gage de survie devient ainsi la trame principale et la raison d'être de cet Androïde, qui, même s'il n'en est pas conscient, va permettre justement par son obstination aux quelques survivants retournés à l'âge de pierre, de pouvoir s'affranchir de leur mode de vie néandertalien pour commencer à vivre ensemble et assurer leur évolution. La tolérance et l'éducation de cet Androïde permettra aux humains de redevenir ce qu'ils étaient.
Symboliquement la fin referme joliment et proprement cette bd avec la disaprition du seul personnage humain appartenant à la génération passée, puis disparue, Ulysse incarnant à lui seul ce que fût l'humanité, et considéré comme le père de cette nouvelle génération humaine, encore des enfants, illsutre et donne tout son sens au propos d'Homère en introduction.
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