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Citations sur Un sou de bonheur (16)

Depuis son enfance, Joséphine ne se lassait pas des promenades au bord de la mer. Elle savait que, d’une saison à l’autre, les falaises ne se ressemblaient jamais. Le brouillard, la brume, la bruine et les esprits errants qui hantaient ces rivages rendaient l’extrémité de la presqu’île à la fois mystérieuse et attachante. Assez pour s’y ancrer à jamais.
Par nature, cette maîtresse femme détestait le vacarme du monde. Elle se sentait en harmonie avec elle-même dans ce pays qu’elle n’avait jamais vraiment quitté.
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La guerre avait perturbé bien des projets. Chez eux comme chez beaucoup d’autres. Ce soir, elle comprenait qu’elle ne pouvait plus tout attendre du destin. Ses maternités étaient peut-être arrivées trop vite et l’imprévisible aussi, sous les traits de Pierre Ozouf. À nouveau, elle connaissait une forme de solitude qui lui rappelait parfois la vie à la Crasvillerie. Si elle devait trouver sa place, ce serait grâce à elle seule, en comptant sur ses propres forces.
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Pas question d’arrêter de marcher. Non ! Marcher encore, marcher jusqu’à la limite de l’épuisement, en brûlant nos dernières forces, voilà la vérité ! Certains fuyards avaient pris place dans des charrettes ou sur le caisson d’une pièce d’artillerie. Images terribles que cet exode éclairé, de place en place, par des incendies courant sur la campagne, réduisant en cendres les villages et les souvenirs de ceux qui les avaient abandonnés.
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La vie, quel cadeau ! Quel poison !
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Les garde-fous qui maintenaient les comportements civilisés à leur juste place volaient en éclats. L’envie de sexe se débridait, se libérait, s’agitait. Moisson des blés, moisson des corps. En même temps que la terre libérait son énergie, les appétits déchaînés d’Émile l’accompagnaient dans ce chant du monde. Qui aurait pu songer un instant que son esprit allait passer cul par-dessus tête et qu’il allait commettre l’inexcusable ?
Le jeune paysan n’était pas homme à se poser trop de questions. Il se contentait de céder à ses pulsions et de courir après les illusions.
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L’enfant ne comprenait pas le sens des phrases que prononçait sa grand-mère. Elle était trop petite. Le ton et l’émotion qui habillaient ses propos s’enchaînaient. Ils la pénétraient cependant au plus profond de son être. Mots, phrases, expressions, bribes de patois du Cotentin entraient et s’installaient dans les plis secrets de sa mémoire d’enfant. Julia ne se doutait pas que, devenue adulte, ces instants remonteraient un jour à la surface. Ils éclateraient comme des bulles de cidre bouché, charriant derrière eux la tragédie d’une vie.
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Ce joli monde de l’enfance et des jouets offrait bien peu de différences avec celui des adultes. De la vaisselle, des bébés. Et pour les garçons, des soldats de plomb. La guerre et son cortège de morts et d’horreur, en arrière-plan.
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Pour sauver les apparences, cette élégante dont les formes s’alourdissaient un peu trop rapidement vendait aux femmes du peuple des secrets infaillibles pour réussir en affaires, pour gagner une affection et, dans beaucoup de cas, pour rester en communication avec les absents ou les morts.
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Les canons allemands tonnaient sur Verdun. Les Allemands attaquaient avec une débauche de moyens inconnus jusqu’à présent. Une nouvelle bataille commençait. Bataille dans la bataille, il n’y avait plus de régiments bretons, normands ou bourguignons. Juste des régiments qui montaient au front pour y servir jusqu’à l’ultime sacrifice. Pétain voulait des troupes fraîches en première ligne. Toujours et encore.
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Personne ne peut garantir la floraison des hortensias ni la qualité de la moisson. Même les pommiers ne produisent pas une quantité égale de pommes chaque automne. Nos paysans vivent avec cette alternance du bon et du moins bon, depuis des générations.
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