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Critique de Kickou


J'ai fini la lecture de ce bouquin un dimanche matin au lit. Après quoi, je me lève et, sirotant mon thé, j'allume la télé ; Je zappe, et tombe sur Livres & Vous sur la chaine Public Sénat ; Je sais, un dimanche matin je pourrais aller à la messe, ou faire un jogging, je pourrais manifester sur un rond-point, un gilet jaune sur le dos ou aller à la chasse aux faisans... Mais il y a déjà assez de monde pour ces activités, et moi je ne veux pas les déranger. Alors donc les invités de l'émission étaient deux : un type à moustaches qui parcourt notre planète en Boeing afin de vendre de jolies photos aériennes en regrettant que la Terre soit si polluée (mais pas par le kérosène... je suppose). L'autre invité était notre ineffable et royale Ségolène, c'est là que j'ai appris qu'elle est Ambassadrice des Pôles !! C'est pas loufoque ça ? Elle aussi sillonne donc la Terre de long en large... pour freiner la fonte de la banquise... je suppose. C'est quand même un drôle de hasard, non ? Et puis ça me fait une intro facile pour cette petite note de lecture.
L'auteur de Tous au Pôle ! écrivait dans le célèbre magazine américain New Yorker, dans les années 30, son unique roman est paru en 1931 (cette édition chez Wombat (que je remercie ici ainsi que la Masse Critique Babelio) est sa première traduction en France, dans la préface, son traducteur nous restitue parfaitement l'ambiance de l'époque). Il nous y raconte l'organisation et le périple d'une exploration pseudo-scientifique du Pôle Sud. le narrateur de l'expédition est le commandant Robin, embauché, ou plutôt embringué dans cette aventure burlesque par Herbst, un magnat de la presse inspiré par le même grand patron de presse que le célèbre Citizen Kane d'Orson Wells. Ce voyage n'est pas réaliste du tout, sans divulgacher la fin, il est même franchement « bipolaire ». Beaucoup de situations sont farfelues et pleines de non-sens froids (normal sous ces latitudes !). Certains personnages vont disparaître dans des circonstances tragi-comique, d'autres sont caricaturaux, il y a aussi des animaux : une autruche ou Jake, un pingouin devenu alcoolique. L'essentiel du propos étant une satire de la presse de cette époque, mais qui, à bien des égards est toujours d'actualité. W. Gibbs se moque aussi du tourisme soit disant d'aventure et de la propension des médias à faire dans le sensationnel pour mieux duper le grand public, flatter ses sponsors et s'en mettre plein les poches. Par moment j'ai pensé aussi à l'esprit de cette chanson de Georges Brassens : Histoire de faussaire... Bref, un bon petit roman (120 pages) caustique et sans prétention mais très drôle. Allez, salut.
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