Qu'importe ma vie! Je veux seulement qu'elle reste jusqu'au bout fidèle à l'enfant que j'étais.
On ne devrait jamais demander à quelqu’un s’il est heureux, parce que c’est indiscret.
Le plus difficile dans la vie ?
Être soi.
Et avoir assez de caractère pour le rester.
« Je ne pense pas être un poète… Un poète, ça vole quand même un peu plus haut que moi… Je ne suis pas poète. J’aurais aimé l’être comme Verlaine.".
Papa, papa, il n'y eut pas entre nous
Papa, papa, de tendresse ou de mots doux
Pourtant on s'aimait, bien qu'on ne se l'avouât pas
Papa, papa, papa, papa.

Mourir pour des idées, l'idée est excellente
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente
Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain
Or, s'il est une chose amère, désolante
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire
C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté
" Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente. "
Des idées réclamant le fameux sacrifice,
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices :
Mourir pour des idées, c'est bien beau, mais lesquelles ?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes,
Quand il les voit venir avec leur gros drapeau,
Le sage en hésitant tourne autour du tombeau.
Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente.
Encore s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât !
Depuis tant de " grand soir " que tant de têtes tombent,
Au paradis sur terre on y serait déjà.
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
Les Dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente.
Ô vous les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais, de grâce, morbleu ! Laissez vivre les autres !
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas ;
Car enfin, la camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds !
Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente.
MOURIR POUR DES IDÉES.
Une femme est un cadeau qui vous choisit.
Il faut nous aimer vivants
Sans curé, maire, notaire
Ou avec, ça se défend,
Il faut nous aimer sur terre,
Il faut nous aimer vivants.
Ne crois pas au cimetière,
Il faut nous aimer avant.
À moins d’être au monastère
Et toi ma belle au couvent,
Il faut nous aimer sur terre,
Il faut nous aimer vivants.
Ne crois pas au cimetière,
Il faut nous aimer avant.
N’embarquons pas pour Cythère
Morts et froids les pieds devant.
Il faut nous aimer sur terre,
Il faut nous aimer vivants.
Ne crois pas au cimetière,
Il faut nous aimer avant.
Quand même un Dieu salutaire
Renouerait nos cœurs fervents,
Il faut nous aimer sur terre,
Il faut nous aimer vivants.
Ne crois pas au cimetière,
Il faut nous aimer avant.
Ma poussière et ta poussière
Deviendront le gré des vents,
Il faut nous aimer sur terre,
Il faut nous aimer vivants,
Ne crois pas au cimetière,
Il faut nous aimer avant.
Il est toujours joli, le temps passé
Un' fois qu'ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés
Les morts sont tous des braves types.
(Le temps passé)
Tout est dit dans mes chansons. Seulement, ce n'est pas raconté de façon prosaïque , c'est enjolivé. L'essentiel est dedans...
Alors à quoi bon en parler ? Si je me mets à parler, ça perd de son intérêt. Moi, je suggère. C'est le public qui fait le reste. Tout est dans mes chansons, il ne faut pas chercher à en savoir plus.