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Critique de Stemilou


Cet ouvrage renferme quelques petits trésors, il propose un voyage dans le Paris du XIXème accompagné de peintres et autres écrivains célèbres, un aperçu des faits divers les plus courants de l'époque et toute une brochette de personnages fictifs ou non qui je l'espère referont surface prochainement.

Dans ce récit nous suivons Zélie Murineau une artiste peintre inscrite à l'Académie Julian à une époque où la femme a plus sa place au foyer qu'à un quelconque endroit où elle risque de s'instruire. Sa rencontre avec le commissaire Alexandre d'Arbourg dans un jardin public va marquer un tournant dans sa vie. Ce cher commissaire est un amateur de peinture notamment du coup de pinceau de Mlle Murineau mais c'est surtout de son don d'observatrice qu'il sera le plus intéressé, la faisant entrer chez de la famille afin de faire le portrait de sa nièce et pour observer les lieux afin de démasquer un possible meurtrier. En échange de ce portrait Zélie demande l'aide d'Alexandre d'Arbourg pour retrouver l'enfant de la nourrice qui lui sert de modèle, le nourrisson a disparu sur le chemin qui le ramener auprès des siens. Cette rencontre et ce rapprochement inquiète Zélie qui a un secret qu'elle souhaite farouchement ne jamais voir divulguer, pourtant une profonde amitié va se nouer entre eux.

Ce roman m'a vraiment passionné, l'époque choisie ainsi que le personnage principal: une femme en quête de liberté, le choix de parler de la bourgeoisie en contrastant avec les bas fonds, le monde de la peinture encore fermé à la gente féminine et le sujet tabou jugé comme un crime à cette époque: l'homosexualité même si ce thème n'est que suggéré; tout ceci en fait un roman passionnant à l'écriture simple et fluide. de plus la la présence de grands personnages tel que Degas, Louise Breslau, Marie Bashkirtseff ou encore Maupassant ajoute une touche de réalisme à un roman qui se veut une fiction; une fiction au mélange des genres qui m'a complètement absorbé.

Je trouve d'ailleurs dommage que la quatrième de couverture ne corresponde pas tout à fait au contenu bien plus passionnant qu'il n'y paraît. Il est toutefois intéressant de noter que le titre ambigu révèle en fait la vision que l'on avait à cette époque des femmes instruites: L'Atelier des poisons fait donc référence à l'atelier de peinture dont les poisons sont les femmes.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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