Cambeyrac, dans le Sud-Ouest de la France, en 1943. Un village français vivant l'Occupation.
Julien Sarlat se réfugie chez sa tante Angèle après avoir sauté du train qui l'emmenait en Allemagne s'acquitter de son STO. Par chance, un homme usurpe son identité et meure sur le champ. Plus besoin de fuir puisqu'il n'est plus...
Se cacher devrait suffire, en attendant les nouvelles de la guerre qui annonceraient l'espoir d'une libération...
Rien n'est joué pour l'instant, en 1943, et la vie du village s'organise tant bien que mal entre marché noir, pénuries et trahisons. La milice et les résistants plaçant chacun leurs pions.
Derrière ses persiennes, Julien voit tout (dont la scène mémorable de son propre enterrement), compte les points, et attend que l'espoir revienne... Celui d'une libération, mais qu'il souhaiterait plus amoureuse que militaire ! Incarné par Cécile, l'amour ne peut être que passionnel. À la vie, à la mort, un an dans cette chambre à attendre. Un an de sursis.
Superbe album de
Jean-Pierre Gibrat, dont je ne me lasse décidément pas de découvrir le talent. Son talent de conteur, scénariste et poète, et bien sûr son talent de dessinateur. Un "style Gibrat" dans lequel la finesse du ton se marie avec la beauté du trait et l'éclat des couleurs.
Lu en janvier 2018.
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