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Critique de PiertyM


Le petit Gide joue sous la table avec le fils de la concierge mais une fois qu'on lui demande d'embrasser sa cousine à la joue, il va la mordre...deux gestes par lesquels André Gide commence le récit de son enfance. Il creuse par là la genèse de ces choix dans sa vie d'adulte. Est-ce le remord? du regret? envie de se confesser? une haine de soi? En tout cas, cette autobiographie nous parle d'un homme partagé, troublé dans son for intérieur combien même il affirme ne pas avoir du regret sur ses choix mais les phrases de ce livre illustre bien son grand remord, et on le comprend! C'est le remord de l'époque! Cette époque où une déviation aux moeurs en vigueur était une damnation. En âge mûr, André Gide se revoit dans son enfance comme un enfant déjà en proie aux sensations exceptionnelles. A la mort de son père, le chagrin ne l'envahit pas d'une manière aussi poignante que lorsqu'il perd ses deux premières sensations d'amour. Un camarade de classe, beau et d'une frêle physionomie, à la limite efféminée avec ses longs cheveux, il se prenait pour le protecteur de cette âme fragile...puis un beau matin, ce garçon n'est plus jamais revenu à l'école. Il a éprouvé une attirance pour un garçon au cours d'un bal costumé, mais il se sentait niais dans son costume qu'il n'a voulu l'approcher. L'année suivante, lorsqu'il revient au bal dans l'espoir de retrouver le même garçon, celui n'est pas venu, c'est une fois de plus, un gros chagrin qui prend notre petit Gide.
Si le grain ne meurt est avant tout une quête d'identité d'un enfant controversé, un enfant obéissant mais dont la soif de liberté lui fait dire qu'il n'est pas comme les autres.
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