Il est dur, vraiment, c'est un roman noir très dur.
J'avais déjà ressenti des émotions fortes avec un
Giebel en lisant «
Juste une ombre », mais là mes émotions dépassent presque le supportable.
Elle a réussi à nous projeter totalement dans le roman, difficile de s'arrêter, on veut le finir, on veut espérer.
Chose perdue avec
Karine Giebel.
Nous sommes en compagnie de Raphaël, braqueur professionnel, accompagné de sa petite bande et de surtout son frère, William, partageant un lien incroyable, un bel amour fraternel.
Leur braquage tourne mal et ils prennent en otage une femme, Sandra, dans une grande propriété éloignée de tout.
En parallèle, nous suivons un homme, si on peut l'appeler ainsi, faisant du repérage sur des collégiennes, chassant sa proie.
Voilà comment commence le roman.
Et puis ensuite, tout va bien sûr aller de travers, lorsque le « mari » rentre dans sa maison, le calvaire et l'horreur commencent.
Jusqu'à un point difficilement lisible, inacceptable.
Nous sommes partagés par de tant d'émotions... On espère tellement que Sandra se réveille enfin de sa transe, de sa folie ! Mais peut-on la blâmer... Sa vie étant ce qu'elle est, ce qu'elle a connu, il ne faut pas l'oublier, pour elle tout est "normal", c'est là où nos émotions se contredisent...
D'ailleurs, tout le monde devrait relire l'incipit une fois la lecture terminée.
Et malgré ce qu'il est, on ne peut s'empêcher d'aimer Raphaël, on est attendris, nous compatissons, nous sommes de tout coeur avec lui, malgré tout.
Ce qu'il y a de plus triste, de plus rageant, c'est que des psychopathes comme Patrick, il en existe bel et bien, c'est ce qui fait de ce roman, un roman glaçant et difficilement supportable.
Il faut savoir gérer ses émotions dans une telle lecture.
Les nerfs à vifs, ce n'est pas un roman à mettre dans les mains de tout le monde !