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Critique de mh17


Je découvre Natalia Ginzburg (1916-1991) avec ce court roman publié en 1961.
La narratrice anonyme est une jeune femme de vingt-sept ans qui vit dans un bourg piémontais. Elle accompagne sa mère chez le médecin. Elle nous fait entendre, sans intervenir, son babillage, ses commérages et ses jérémiades. Sa mère voudrait la marier. Son père est le notaire de l'usine. Tout le village vit en fonction de l'usine. Elle l'a finement observé et nous raconte, avec distance, sur plusieurs décennies la vie du fondateur, le vieux Bouboule, patriarche omnipotent ; celle de ses enfants qu'il méprise ; celle de Faluche qu'il élève et qui se rallie au fascisme. Chaque personnage bien singulier finit par renoncer à son originalité pour se plier à la normalité bourgeoise de l'époque. A la fin, la narratrice qu'on attend réapparaît avec un prénom et des désirs. Va-t-elle renoncer elle aussi ?
Le roman m'a plu non pas tant pour sa thématique mais plutôt en raison de son écriture atypique : claire, franche, précise, sans concession. de courts paragraphes laconiques, comme un compte rendu. Beaucoup de psychologie avec un zeste d'humour, beaucoup de sensibilité pudique sans aucun sentimentalisme.
A suivre.
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