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Critique de ATOS


ATOS
07 février 2014
Le pacifisme. En voilà une idée.
Une idée pure et éclairante lorsque la paix est au foyer.
Une idée de braise lorsque la guerre sonne son tocsin.
Pacifistes. Nous le sommes tous. du moins devrions nous l'être tous naturellement.

Giono avait vingt ans en 1917. Il aura traversé Verdun, le chemin des Dames.
Et cette horreur là, il ne leur pardonnera jamais.
Mensonge, trahison, esclavage, ses mots ne cesseront jamais de gifler les hommes en galons.

Une génération de gueules cassées, d'âmes brisées qui engendrera des générations de traumatisés. En 1917, il ne savait pas, il est parti. Il sait tout ce qu'il a perdu, ce qu'il a laissé, ce qu'on lui a volé, au nom d'un combat qui n'était pas le sien.
Il est parti, il avait vingt ans. Il ne savait pas.

1938. Vingt ans de plus. Il les prévient : cette fois ci il ne partira pas.
Ils peuvent le passer par les armes. Il est prêt. Il ne partira pas. Et il lance à toute la jeunesse cet appel à la désobéissance.
1938. Mobilisation ou désobéissance. Son choix est fait. La guerre détruit et annonce le chaos.
1938, pacifiste. 1943 ?...pacifiste. Une idée ? Un choix ? Aucune guerre. Aucune guerre n'est juste. Vrai. Mais la paix ce n'est pas seulement renoncer à la guerre. le calme et la paix sont deux choses différentes. L'ordre règne....à Berlin.

Giono aura eu le courage de tenir sa promesse jusqu'au bout. Il a tenu. Aucun fusil.
Mais devait il avoir certains amis ? Est ce défendable ?

Nous sommes tous des enfants de l'Histoire. Alors, je me rappelle l'histoire. Et l'histoire fait apparaître deux hommes. Mes grands pères. L'un a accepté de porter l'uniforme, il a fait le choix d'obéir aux ordres. Il a gardé son uniforme, et les ordres qu'il avait suivi l'ont envoyé quatre ans dans un camp de prisonniers à Berlin. L'autre a jeté son uniforme. Il a désobéi et a rejoint les forces libres. Ni l'un ni l'autre n'aimait la guerre. Oui il fallait désobéir, évidement oui, tôt et vite.
La désobéissance est une valeur, le pacifisme est une idée.
Le traité de désobéissance de Giono est un texte magnifique, magnifique par la valeur qu'il transmet aux hommes.

La désobéissance est le refus d'obéir à l'ordre, mais il convient de préciser : elle n'exclut pas le combat.
Désobéir et écouter sa conscience.

Le fait que nous soyons nombreux à être pacifistes me réjouit parce que nous sommes en paix, mais ce qui me rassurerait vraiment serait d'avoir l'assurance de notre commune désobéissance afin que l'histoire ne se répète pas.

Astrid Shriqui Garain
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