Un des plus anciens livres de ma PAL, récupéré à l'occasion d'un désherbage de médiathèque il y a plus de 10 ans, ce livre a connu plusieurs déménagements et reclassements dans mes nombreuses bibliothèques.
Plus qu'un roman ou un essai, il s'agit ici d'un regroupement de pensées, de textes introspectifs, d'impressions paysagères que nous livre l'auteur.
Un portrait de ville, Paris et ses trottoirs froids, son béton et son manque de nature renforçant inexorablement l'impression de solitude de tout individu, croise une ode au pain quotidien, celui pétri dans chaque cuisine individuelle redonnant le goût des heures et du temps partagé jusqu'à la métaphore du four collectif dans les rues des villages permettant un haut lieu de sociabilité et de transmission. Au delà de l'éloge de la campagne et du faire nature qui évite tout spleen et sentiment de profonde solitude,
Giono livre une critique acerbe du capitalisme grignotant le temps, le bonheur et l'humanité.
Une belle lecture qui résonne avec des sujets actuels. Seul bémol, le chapitre métaphorique d'une scène mythologique dont l'échange m'a quelque peu échappé.
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