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Critique de desruesetdeslivres


Un grand classique de la littérature française dont je suis clairement passée à côté ! L'histoire est en 3 mouvements : d'abord des disparitions inexpliquées dans un village de montagne conduisent à l'arrivée du capitaine Langlois qui tue le meurtrier/auteur de ces disparitions de deux coups de pistolets. Quelques années plus tard, le capitaine Langlois revient à la tête de la louveterie et organise une grande battue pour acculer le loup qui dévore le bétail. Il tuera le loup de deux coups de pistolets. Tout comme pour le meurtrier. Troisième partie, plus laborieuse, avec une multitude d'interventions pour trouver une femme à Langlois qui en exprime le désir. On finira par lui trouver Delphine. Il finira par demander à Anselmie un soir d'hiver d'aller chercher une oie et de lui couper la tête. Il regardera le sang coulé sur la neige avant de rentrer fumer de la dynamite.
Comprenne qui pourra cette histoire (? ). Je me suis aidée d'un commentaire édité chez Bordas pour l'analyse.
Giono nous présente un récit écrit mais mettant en valeur la tradition orale, ce qui donne une narration chaotique pour moi (trop de changement de points de vue, trop de langage parlé). Ensuite, Langlois, personnage principal, n'est jamais narrateur. On nous raconte le drame intérieur d'un homme qui finit par se suicider sans jamais nous donner accès à son intérieur justement..
La construction de l'histoire maintenant, dont je ne saurai pas définir le genre (une nouvelle ? un conte ? un fait divers? ): 3 chasses (à l'homme, au loup, à l'amour) qui se clôturent sur 3 morts violentes (par Langlois à chaque fois). A la première mort, l'auteur nous fait entrevoir les motifs présumés du meurtrier, à savoir... l'ennui. "Un roi sans divertissement est un roi sans misère" disait Pascal, et reprend Giono. Je vais citer l'analyse de Castiglione aux éditions Bordas qui résume le "message" du livre : "Un roi sans divertissement établit que, de tous les divertissements, le meurtre est le plus radical, le plus exaltant non pas tant parce qu'il procurerait l'oubli du vide, mais parce que seuls sont capables de lutter victorieusement contre l'ennuie les actes dangereusement transgressifs par lesquels on met en jeu la vie elle-même, celle d'autrui et la sienne, pour éprouver enfin dans un instant de vertige paroxystique le sentiment d'être : tout risque pour une seconde d'éternité".
Magnifique et clairvoyante analyse pour un récit complètement obscur et nébuleux. Cette lecture est un échec total en ce qui me concerne.
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