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Critique de PeregrinateurLitteraireCompulsif


Clairement, je n'étais pas la cible, et pourtant je l'ai lu. Je me suis dit : « Je suis confiné, je viens de terminer un Houellebecq et un Siri Hustvedt m'attend, alors hop, je ne risque rien à lire un petit Giordano entre les deux, ça va me changer ». Grand mal m'en a pris ! Très vite, j'ai commencé à pester face à ce gloubi-boulga continuel de lieux communs et de bons sentiments.

Je ne détaillerai pas (enfin si, un peu quand même, car j'ai l'esprit badin), je pense que beaucoup trouveraient, au contraire, que « le grand manège du ménage » est d'une poésie exquise, que « un sirocco de complicité soufflait sur nos amours, dont les braises ravivées ne demandaient qu'à prendre de plus belle » entre dans le top 5 des citations à partager sur facebook alors que même Musso n'aurait jamais osé l'écrire. Ne parlons pas, bien sûr, de : « Ma bouche était sa Bastille du jour et son regard brillant semblait appeler à la révolution de nos amours », qui résistera sans doute longtemps à toute analyse sémantique, même la plus poussée. Et c'est comme ça à toutes les pages !

Oserai-je évoquer les passages en gras (oui, j'ose), qui sont hyper méga importants et font, pour la plupart, l'objet d'un « vade-mecum de routinologie » en fin de livre (la routinologie est un concept révolutionnaire expliqué en long, en large et de traviole pendant tout le roman). Oserai-je évoquer la « rumignotte » (non, je n'oserai pas, il ya quand même des limites au spoiling, mais ça vaut son pesant de choucroute, croyez-moi). Et pour finir, je ne parlerai pas, non non (enfin si si), de cette délicate tautologie : « par négligence, je les avais négligées », qui me laisse tout pantois et perplexe. Là c'est sûr, il y a du Musso, et même du Lévy dans l'air !

Bon, je suis quand même allé jusqu'au bout, même si je ne suis pas la cible (l'ai-je déjà dit ?) car on n'a qu'une vie et je voulais quand même avoir lu ça une fois avant de passer à la deuxième. Misère, misère !
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