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Critique de Marti94


Dans ce court roman de la rentrée littéraire d'août 2019 Brigitte Giraud traite avec une grande sensibilité du thème de l'autodafé associé à celui de l'homophobie. Dans "Jour de courage" elle rapproche les deux sujets en donnant la parole à Livio qui doit faire un exposé devant ses camarades de terminale au lycée. le jeune homme va s'embarquer dans l'aventure des premiers autodafés de l'histoire du nazisme en proposant à sa professeure d'histoire de raconter la vie du médecin juif-allemand Magnus Hirschfeld. Cet homme avait créé la première organisation au monde luttant pour la dépénalisation de l'homosexualité et ce dès 1898. Il a innové en étant le premier à étudier la sexualité humaine sur des bases scientifiques.
Livio rappellera l'hostilité des nazis à l'encontre de Hirschfeld, le passage à tabac dont il fut l'objet et l'incendie des bibliothèques de l'institut de sexologie que ce dernier a fondé à Berlin.
Cet exposé est particulièrement brillant (trop?) et on comprend vite que Livio parle aussi de lui et fait une sorte de coming out voilé.

J'aime bien la façon dont Brigitte Giraud aborde les tourments adolescents d'un jeune homme homosexuel avec cet exposé suivi quasiment en temps réel. Pour autant j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose d'inabouti dans ce roman. On sait dès le départ que Livio a disparu après son exposé mais sans aucune piste sur ce qu'il a pu devenir. La fin n'est pas convaincante mais l'idée principale basée sur des faits historiques reste intéressante.

Ce livre m'a été offert au pique-nique de l'été organisé par Babelio que je remercie vivement.

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