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Critique de ileana


Vintage … Charme suranné … C'est la première impression qui se dégage de ces portraits du Tout-Paris de l'après-guerre. Cependant, ici et là, je tombe sur des portraits particulièrement vivants. Quelques croquis qui crèvent l'écran, par exemple Yves Montand ou Anna Magnani.

En page 260, Françoise Giroud la journaliste certifie à Elsa Schiaparelli la créatrice de mode « une maîtrise de pensée assez rare chez les femmes ». Vintage, j'ai bien dit. Rappelez-vous, les femmes ont eu droit de vote en avril 1944. C'était à la veille de ces portraits, n'est-ce pas.

Extrait, portrait d'Anna Magnani p362
« Quand elle se lève pour prendre une cigarette, ses hanches, un peu lourdes, un peu basses, roulent sous la jupe étroite. Elle marche comme les fauves, en déplaçant autour d'elle des ondes mystérieuses. Et l'on songe qu'à côté de cette femme qui n'a plus vingt ans depuis vingt ans et dont le torse ravissant et fier ploie sous le poids d'on ne sait quelle immense fatigue, la plus éclatante des ‘pin-up girls' s'éteindrait. [ ]
C'est au théâtre que Rossellini la découvrit. Elle tournait le jour Rome, ville ouverte, jouait le soir [au théâtre], en gémissant de douleur parce qu'elle avait les genoux en sang à force de reprendre les scènes du film où elle tombait. [ ]
Rome, ville ouverte, hâtivement tourné par d'obscurs artisans, éclata comme une bombe sur tous les écrans du monde. On découvrit brusquement le réalisateur, l'actrice. On les fêta, on les couronna. [ ]
Un jour qu'elle avait décidé de le tuer [Rossellini, par jalousie], elle le poursuivit au volant de sa voiture, fonçant sur les trottoirs pour l'écraser… Il lui échappa en escaladant les marches d'une église. »
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