Watteau utilisait une peinture très fluide, gorgée d'huile afin d'étaler avec souplesse et rapidité les couleurs sur la toile. mais aussi parce qu'il voulait travailler vite. cette matière liquide, qui aurait demandé des mois de séchage n'a pas bien résisté au vieillissement en s'assombrissant, les tons du paysage ont perdu leur vivacité originelle.
pour obtenir l'effet d'une carnation fraiche et lumineuse, Van der Weyden a construit son modelé par la juxtaposition de petites touches de couleurs. il n'a pas joué de la superposition des couches et des glacis mais de la souplesse de la peinture à l'huile, dont le temps de séchage variable permet e travail de fondu de couleurs.
l'usage d'un fond blanc est une caractéristique fondamentale de la peinture des primitifs flamands. Etendue sur le panneau de bois, cette préparation à base de craie renvoie la lumière filtrant à travers les différentes couches de peinture plus ou moins opaques ou translucides.
la palette de Böcklin est dominée par une gamme chromatique sombre: noirs et bruns mélangés à du vert ou du bleu, sporadiquement éclatés par quelques touches de blanc, donnent une dominante gris foncé au tableau.
Chez Ghirlandaio se manifestent les caractéristiques du Quattrocento florentin: perspective géométrique permettant la représentation d'un espace en trois dimensions de manière réaliste, composition claire mettant en évidence les figures, mise en volume sobre des corps et des attitudes.
la peinture à la détrempe ne permet pas un travaille aussi fouillé que celle à l'huile.
l'impression de brillance est évidemment liée à la question de la lumière et de la couleur. par son travail sur la matière à partir de pigments naturels ou de synthèse, l'artiste peut jouer sur les caractéristiques d'une couleur.
le relief du visage est formé par une superposition de teintes différentes. mais à la différence de la peinture à l'huile, les couleurs ne se mélanges pas entre elles; elles sont juxtaposées.
le teint de la chair est un mélange de blanc de plomb teinté d'un peu de noir, de vermillon, de jaune d'étain et de plomb, d'azurite et de laque rouge.
par ces procédés picturaux, Böcklin dépeint un paysage immobile et sans vie, vision imaginaire et solennelle de l'éternité.