Hexagone - quel mot étrange ! Si on pouvait le manger, il aurait un goût de cerise.
Pendant un long moment, j'écoute l'horloge. Pour la première fois, je me rends compte que chaque instant passe si vite, et que celui le suit arrive tout aussi rapidement
J'ai pris sa lettre avec moi. Je ferme les paupières pour le faire apparaître dans le noir. Pourtant, l'homme qui se présente ne peut pas me réchauffer : il ne pèse rien et ne respire pas
Je n'écris plus de lettres - cela gâche le précieux papier. A la place, je dresse une liste, que j'intitule :
Que-veux-tu, Helena ?
Comme les pièces de monnaie, les promesses brillent d’autant plus qu’elles sont neuves.
Les circonstances de la vie nous entraînent dans des directions inattendues.
Même le néant possède une forme. Il est ce qui a existé, ce qui aurait pu advenir.
Je ne parviens pas à chasser de mon esprit ce que le Monsieur a dit : Les livres ont de la force. Ils ont des conséquences. Certains ouvrages sont brûlés et leurs auteurs emprisonnés, ou pire. Je suis stupéfaite qu’on puisse lui vouloir du mal.
Je ne lui dis pas que le Monsieur m’a prise dans ses bras. Je ne lui dis pas non plus que j’ai entendu battre son cœur.
" Qu'est-ce qu'un livre ? Les élucubrations de mon cerveau. Des mots, écrits à la plume avant d'être imprimés. Des pages, assemblées et reliées; diffusées par M. Sergeant et ses confrères. Lorsqu'il paraît, un livre est une chose incroyable, Helena, incroyable - il a de la force, des conséquences." p. 132