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Critique de maliroland


Curieux livre auquel on adhère ou pas .

Bielorusse, en voyage à Minsk, la narratrice reçoit un message de son mari resté à Pau lui annonçant qu'il ne l'aimait plus. Très courageux comme démarche.

Précisons, la trentaine probablement, 7 ans de mariage, vie en France et mari français.

S'en suit le livre, une multitude de petits chapitres d'une demie à deux trois pages. Indépendants les uns des autres ou poursuivant un récit ou une idée sans forcément que cela soit le chapitre d'avant ou encore d'avant. Idem, présent passé et futur s'entremêlent tout comme les lieux Bayonne Haute Savoie et ainsi de suite.

La narratrice- un chouia- Aliona, est déséquilibrée, perdue, ses repères ont chuté, ce qu'elle écrit est à l'image de cette cacophonie émotionnelle.

Qu'a donc voulu nous montrer l'auteur. Les affres d'une finitude et pas le moindre début d'un recommencement.

Fleur sur la trottinette ou cerise sur le gâteau comme vous le voudrez, la narratrice se prend pour une comète qui traversant des vies éclaire chacune d'elles de sa présence avant de se fondre dans le néant du non être.

Exemple afin de vous faire comprendre ce que j'ai mal compris.
Une page au hasard. Allez 64.

P 64 : le lendemain soir, je suis sortie avec mes amis.
Elle croise un type qui peste car il a une tâche de vin sur son manteau.
Conversation sur Proust .
Retour en vélo et un pot de fromage blanc se renverse dans son sac à dos.
Depuis la séparation je sentais un tremblement de terre en moi.
Qu'un autre espace apparaisse en moi ou je pourrais m'abriter.

Idem, rehasard, p 154

p 154. C'est si agréable de chuter dis je aujourd'hui à mon téléphone. Ps la narratrice soliloque avec son téléphone pense bête.
Quand on chute on apprend qui l'on est :
une étoile filante,
un corps lourd,
une nuit ?
N'es tu pas fatigué d'être toujours le même , demandé-je.

Donc, nos coeurs lumineux.
Un livre bien obscur. Je suppose les états d'âme post séparation d'unetelle qui a du mal à s'y faire, déprime un peu probablement et d'une fragilité qui incite à la protection. On adhère ou pas à l'intérêt de cette démarche..

La phrase de la fin comme j'aime bien à les citer. Quand on s'est rencontré quelque part, on ne se perd plus. Il suffit de fermer les yeux. Je ferme les yeux.
Commentaire. Effectivement, afin de ne pas voir la réalité mais ce que l'on veut, c'est ce qu'il faut faire pour ne pas avancer.
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