Ce troisième tome de la série Métro m'a paru meilleur que le deuxième, mais tout de même en-dessous du premier.
On y retrouve Artyom, le personnage principal de
Métro 2033 : traumatisé par les événements auxquels il a pris part dans ce premier tome, il est perçu comme fou par tout le monde, y compris par sa femme Anya. Il passe ses journées à la surface, à tenter en vain de capter un signal radio prouvant qu'une autre ville que Moscou a survécu à l'anéantissement nucléaire. Jusqu'au jour où il rencontre
Homère, le vieillard protagoniste du deuxième tome, qui va le lancer sur une nouvelle piste.
Comme pour
Métro 2034, je garde de ce
Métro 2035 un souvenir vraiment plus flou que de
Métro 2033. Les enjeux sont moins clairement définis et on tourne beaucoup en rond. Un certain événement a relancé mon intérêt lorsque
Homère et Artyom se retrouvent à la surface, pour retomber quelques pages plus loin…
J'ai pourtant été sensible aux thèmes, à la détresse humaine, à la tentative désespérée de se chercher un but pour donner un sens à une existence qui n'en a aucune, au fond de philosophie politique qui sous-tend le fonctionnement du métro (vous aussi, vous vous étiez demandé pourquoi on a un panel aussi vaste des différents systèmes politiques dans le métro moscovite?)
C'était une bonne idée aussi de revenir sur les traumatismes d'Artyom causés par les événements de
Métro 2033, en mode « post-héros » : le problème, c'est que ça ne le rend pas plus attachant pour les lecteurices. Dans le premier tome, on oubliait vite son côté unidimensionnel pour mieux se concentrer sur la découverte du métro ; ici, son discours geignard et moralisateur de type « réveillez-vous bande de moutons », asséné toutes les trois pages, finit par taper sur les nerfs – ça laisse une impression ambiguë dont je ne sais pas trop quoi penser. Et le traitement des personnages féminins fait toujours grimacer : autant Anya peut sembler intéressante sous certains aspects, autant Sacha ne s'est vraiment pas améliorée depuis le tome précédent…
En bref : une expérience très troublante que cette lecture de la trilogie Métro, avec du très très très bon comme du moins bon. Je recommande vivement la lecture du premier tome (et surtout, de le lire jusqu'à la toute fin). Pour les deux suivants, eh bien… je suis plus réservée. À lire seulement si vous avez vraiment aimé le premier, tout en sachant que vous n'y trouverez pas tout à fait la même chose… et qui vous plaira peut-être plus qu'à moi.