Citations sur Fairy Oak, tome 1 : Le secret des jumelles (26)
Une seule chose perturba quelques fois mon séjour à Fairy Oak : l'odeur de la suie. Pouah ! Dans les grandes villes, sa pestilence était puantonoirissime, je le savais, mais pour moi qui venais du royaume des rosées d'argent, même les légers relents gris du village étaient parfois pénibles. Lalla Tomelilla m'offrit donc un pot de confiture de mûres, vide mais encore très parfumé, qui devint ma maisonnette.
Maman Dahlia me fit un lit de mie de pain qu'elle changeait chaque jour pour un nouveau tout juste sorti du four; Monsieur Cicéro m'offrit une boîte d'allumette vide, dont je fis mon armoire, et transforma une bobine de fil à coudre en la plus belle écritoire qu'une fée eût jamais eu. C'était une toute petite maison, mais elle me convenait parfaitement. Vous l'aurez maintenant compris : nous autres fées-nounous, nous sommes grandes-quoique petites- comme la paume d'un enfant.
Voilà maintenant qu'on instruit aussi les filles. De mon temps, les femmes restaient à la maison devant leur métier à tisser ou à faire cuire leur morue. Leur tête est trop petite pour la farcir d'aussi grosses choses que les mathématiques, l'histoire et la géographie, leur cervelle risque d'étouffer !
Elle s'avançait vers moi, les yeux en forme de dragon et la face violette. Quand une Sorcière de la lumière se fâche, elle est capable de vous réduire en cendres, quitte à vous demander pardon (parce que les Sorcières de la lumière sont gentilles), mais après seulement.
Le Temps est un puissant magicien, dis-je du ton le plus convaincant que je pus. Lui seul sait ce qui va se passer. Laissons-le œuvrer, attendons encore un peu.
Un ciel noir et menaçant s'était abattu sur les maisons ; les nuages rugissaient et se tordaient tels des dragons furieux faisant pleuvoir de tous côtés éclairs, bourrasques et grêlons. Des murs d'eau s'abattaient sur le village, sombre et dévasté.
- C'est la plus belle chose que nous savons faire [voler], et nous ne pouvons pas la faire ensemble.
Instinctivement, je repensai à ses douze heures qui les avaient séparées à la naissance : le destin avait voulu les rendre différentes dès le premier jour. Puis, pendant quelques années, il avait permis que leurs vies aient des parcours parallèles. Aujourd'hui, de nouveau, il les éloignait. C'étaient deux personnes identiques, aux pouvoirs opposés : la Lumière et l'Obscurité, comme les deux faces de la même médaille, unies et séparées pour toujours. Pourquoi ?
Il était facile de s'orienter : il suffisait de se fier à son nez plutôt qu'à ses yeux.
Dissimulée parmi les grands hortensias qui tapissaient le muret, Vanilla vit le jeune magicien sortir [...] un petit écrin rouge avec un beau ruban doré. Et lorsque Pervinca ouvrit ce cadeau, un petit objet scintilla dans les rayons du soleil : c'était un bijou !
Vanilla sentit une grande douleur dans son ventre, comme une épée qui la transperçait de part en part, et sa gorge se noua. Elle s'échappa, avant de se mettre à pleurer. Déçue, trahie et humiliée, elle décida de s'en aller pour ne jamais revenir. [...] Elle ignorait que, pendant tout ce temps, elle n'avait jamais été seule.
C'était deux personnes identiques, aux pouvoirs opposés : la Lumière et l'Obscurité, comme les deux faces d'une même médaille, unies et séparées pour toujours. Pourquoi ?
Une petite fille qui vole, Féli, c'est n'est pas tout à fait "rien d'insolite". Si une petite fille vole, ou bien elle a avalé un ballon de baudruche ou bien c'est une sorcière.