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Critique de Brize


Brize
18 novembre 2021
Nash Gopler est un ex-gendarme devenu moniteur de plongée. Mais son passé récent le rattrape sous la forme de Gaspard, un ancien camarade membre des services secrets, qui vient lui demander un coup de main. Oh, pas grand-chose : juste d'aller faire une petite plongée d'exploration, mine de rien, autour d'un porte-conteneurs accidenté en Sicile, le Mare Nostrum, pour filmer l'état des lieux : le bateau a commencé à couler avant de s'encastrer sur un haut-fond et sa cargaison menace à tout moment de prendre le large. Ses activités cinématographiques achevées, Nash enverra la vidéo à Gaspard en mode top sécurisé et ce sera plié !

Evidemment, le porte-conteneur en question s'avèrera l'objet de bien des convoitises et la mission ne sera pas de tout repos, l'occasion pour l'auteur de nous entraîner, dans le sillage de Nash et Daniel, son coéquipier, dans les eaux troubles de certains trafics maritimes internationaux directement liés aux conflits en cours. Périple instructif car bien documenté : on voit que Pierre Gobinet maîtrise le sujet, autant que celui de la plongée (et même, au passage, de la nage en eau libre), une des raisons pour lesquelles j'avais sollicité ce roman dans le cadre d'une masse critique, tentée par la promesse d'aventures aquatiques.

Des aventures, il y en a : le roman est bien mené, porté par une écriture alerte, avec des protagonistes sympathiques et qui n'hésitent pas à user d'humour à leurs dépens. Mais, sur fond de légèreté (sea, surf and diving), la menace plane et elle prend en particulier l'aspect troublant d'une belle et mystérieuse plongeuse-tueuse, Samar.
Or, et c'est là que le bât a blessé, il se trouve que Nash la connaît, Samar. Où, quand et comment se sont-ils rencontrés et pourquoi a-t-elle failli le tuer (il revoit cette scène dans un cauchemar récurrent) ? J'ai attendu, en vain, des éclaircissements, pour finir par me rendre compte qu'il y avait déjà eu un chapitre précédent des aventures de Nash, j'ai nommé « Nitrox ». Les vagues allusions concernant cette « saison 1 » ne m'ont pas suffi à combler les blancs. du coup, le personnage de notre héros m'a paru, faute d'un arrière-plan suffisant, manquer d'épaisseur car j'avais du mal à le saisir, sa relation avec Samar me restant opaque.
« La confrérie des espadons » n'en demeure pas moins un petit roman d'action-espionnage plaisant, qui devrait plaire aux amateurs du genre.
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