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Critique de Lagagne


Pour moi c'est simple : l'écriture de Valentine Goby me touche toujours autant.
Nous partons ici en quête de réponses, en quête d'identité, en quête d'amour. La mère, le père, Lisa, tous sont en quête d'eux-même. "Mère", "père" "soeur" de Sarah : oui, mais ne sont-ils que cela? et la réponse est-elle la même pour tous? Il apparait rapidement que la mère, justement, ne se définit plus que comme "la mère de Sarah". Elle n'est plus la femme de son mari, plus la mère de Lisa, plus une enseignante. le père lui m'a paru plutôt équilibré dans son genre. Il essaie de trouver une place pour chaque chose : le père, le spécialiste des oignons et l'homme. Rien n'est simple à gérer mais il essaie. C'est ce qui m'a particulièrement plu dans ce personnage. Lisa elle cherche surtout une identité propre, une reconnaissance. Soeur de Sarah oui, mais pas que. Mère de sa propre mère parfois, elle devient même anorexique pour exister, pour ce rendre visible. Finalement c'est l'écriture qui semble lui apporter cette existence indépendante qu'elle recherche tant. C'est finalement 28 ans plus tard, qu'elle se sent capable, qu'elle ressent le besoin de partir sur les traces de sa soeur. Elle va tenter, sur la banquise, de reconstituer le lien qu'elle a perdu, avant que la glace ne fonde, disparaisse à jamais. Sarah enfin. Une soeur dressée en modèle, une fille adorée, une vraie passionnée en quête d'absolu. Cet absolu atteint puis perdu. Elle disparait. Choix? Accident? Crime? En tout cas elle n'est plus pour les autres.
Un magnifique portrait d'une famille marquée par l'absence, en pleine déroute et recherche d'elle-même.
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