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Critique de ScarlettA


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Livre reçu dans le cadre de la masse critique Babelio
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Je remercie les éditions Armand Colin, ainsi que Babelio, pour l'envoi de ce livre.

Je ne connaissais pas Elsa Godart avant la lecture de ce livre. Cette philosophe semble s'interesser à la société contemporaine et ses dérives tout en les vulgarisant. J'ai repéré "je selfie donc je suis", ainsi que "Sartre à la plage", ce dernier étant en train de sortir aux éditions Dunod.

Autant le dire tout de suite, je ne lis pas tous les jours des romans de philosophie. C'est en cela que les masses critiques de Babelio sont interessantes, et nous font sortir de nos sentiers battus.

J'ai beaucoup apprécié ce livre. Il est accessible à tous, sans avoir des connaissances approfondies en philosophie.

L'écriture d'Elsa Godart est très agréable. J'ai appris des nouveaux mots, tel que l'égotisme, et je me suis surprise à souvent reposer le livre quelques minutes durant la lecture pour réflechir à ce que je venais de lire. Je regarde également les réseaux sociaux différemment. de même que le collègue qui va tenter de briller lors d'une réunion pour se faire reconnaître du chef, je suis devenue un peu plus attentive à mon propre besoin de reconnaissance, et à essayer de vivre, et non plus d'exister.

Elsa Godart l'explique très bien, et son cheminement est très clair.

Elle commence tout d'abord par définir le vide. Est-ce pareil que le rien? le néant? Ou encore, le trou, le manque? La mort ou l'indifférence?

Puis elle se penche sur les différents vides de nos vies. Et c'est vertigineux.
Le vide idéaux-logique, qui prend son sens au regard des actualités. le vide spirituel, qui m'a profondément marqué. Autrefois les communautés étaient réunies par le sacré, par des croyances, des rites. On se pensait collectivement. Aujourd'hui, c'est individuellement que nous agissons et pensons, et cela marque une vraie rupture, amenant un vide dans nos vies. Je ne peux qu'être d'accord avec l'autrice.
Il est question également de vide social, et aussi de vide moral, ethique. Nous ne pensons plus le bien et le mal, nous pensons au buzz. Ce triste exemple de cette personne se noyant à Venise sous le regard des passants filmant la scène sur leur téléphone pour esperer 2 min de gloire, au lieu d'aller le secourir, est juste édifiant, mais tellement vrai aujourd'hui dans notre société, malheureusement!

Après ces différentes définitions, Elsa Godart va chercher à identifier les personnes ayant ce besoin de reconnaissance: Les vaniteux, les orgueilleux, etc... Avec ce constat: nous ne sommes plus dans la lutte pour la reconnaissance (survie), mais dans la course à la reconnaissance (existence), qui n'est pas la vie.

Enfin, et c'est en cela que je trouve ce livre très bien construit, l'autrice nous propose une solution pour sortir de cette course à la reconnaissance: La philosophie.
En nous reconnectant à notre humilité, et en tournant notre amour vers l'autre plutôt que vers soi, nous arriverons à vivre, plutôt qu'à exister.

C'est une belle lecture pour moi, très enrichissante, instructive, et qui va m'accompagner longtemps dans mon quotidien pour moi-même réussir à sortir de ce besoin de reconnaissance qui m'empêche de vivre complètement.

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