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La psychanalyse va-t-elle disparaître ? de Elsa Godart
Puis ce fut le trou noir. Ce trou sans fond dans lequel on tombe quand la vie bascule, ce trou comme un vide qui absorbe et qui terrasse.
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La psychanalyse va-t-elle disparaître ? de Elsa Godart
Puis ce fut le trou noir. Ce trou sans fond dans lequel on tombe quand la vie bascule, ce trou comme un vide qui absorbe et qui terrasse.
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Je selfie donc je suis de Elsa Godart
(…) ce n’est plus la réalité qui inspire l’appareil photo mais l’appareil photo-téléphone-connecté qui la crée et la restitue par l’image. Ce n’est plus l’oeil de l’homme qui tente de rendre compte de sa vision du réel ; mais l’oeil de la camera, de la technique, qui organise la vue et réinvente le réel qui va avec.
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Je selfie donc je suis de Elsa Godart
(…) le selfie est questionnement identitaire, expression d’un corps métamorphosé qui échappe inlassablement à la saisie objective de son auteur. Le selfie se présente comme une tentative de réponse aux troubles que constitue la représentation de soi. Cette mise en scène du corps est aussi révélatrice des manques du sujet, ou de ce que nous pourrions appeler ces "ratages". Dans sa difficulté à exister, son impossibilité à affirmer sa singularité, le sujet se disloque, s’éparpille, se perd lui-même. L’acte selfique vient alors, en quelque sorte, rassembler le sujet morcelé, éclaté, l’écran se substituant au cadre contenant capable de le maintenir dans sa position. Cela passe par le corps. Un corps chosifié, réduit à sa pure représentation, tout entier dédié à la jouissance narcissique et au self-ego.
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Je selfie donc je suis de Elsa Godart
Ô selfie magique, dis-moi que je suis la plus belle… Mes mille amis Facebook, assurez-moi ce matin que mon existence est bien réelle par vos like à répétition." À cause de ce besoin de reconnaissance, nous avons perdu une liberté : celle qui consiste à être librement nous-mêmes sans chercher à plaire par peur de décevoir ou d’être rejetés ; d’être disliked, comme nous serions disqualifiés dans ce théâtre des représentations.
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Je selfie donc je suis de Elsa Godart
Notre démocratie est malade de son hyperindividualisme, ce qui se traduit par un vide politique ; notre société est malade de son hyperindividualisme, ce qui se traduit par un profond sentiment d’isolement ; notre intériorité est malade de son hyperindividualisme, ce qui se traduit par une désubjectivation dont le selfie est la représentation emblématique.
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Je selfie donc je suis de Elsa Godart
Il y a dans le fait de publier un selfie sur les réseaux sociaux quelque chose de l’ordre de l’exhibition et du voyeurisme : l’auteur du selfie s’exhibe dans le but d’être vu, d’être perçu, amenant son public, celui à qui s’adresse ce selfie, à jouer le rôle du voyeur. Un comportement qui favorise et alimente le fantasme. Et c’est peut-être là l’une des perversions les plus caractéristiques de notre société hypermoderne : la substitution du fantasme à l’imaginaire, illustrée par cette recherche continue du rapport exhibition/voyeurisme.
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En finir avec la culpabilisation sociale de Elsa Godart
Le principe de vie n'implique pas de choisir la vie à tout prix: mère moi aussi d'un garçon et d'une fille, il me semble que , confrontée aux choix de Sophie, j'aurais préféré choisir la mort pour nous trois. Ce n'est donc pas un primum vivere qui d'ailleurs ne tient pas dans le champ de la médecine. C'est un un principe bien plus puissant qui implique que l'on peut décider aussi d'aller vers la mort, en toute conscience, volontairement, sans être suicidaire ni malade. Et peut-être encore est-ce là l'exercice ultime de ma liberté, d'avoir encore le choix de refuser un choix contraint. Ds cet ouvrage passionnant , la philosophe/psychanalyste Elsa Godart nous montre comment ds la société actuelle s' exerce une domination insidieuse et invisible ... Pour en sortir, faire appel à une éthique d'humanité : Le principe de vie. |
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La psychanalyse va-t-elle disparaître ? de Elsa Godart
Nous vivons dans une période de l'histoire caractérisée par un écart très net entre le développement intellectuel de l'homme...et son développement affectif ou mental, écart qui le laisse dans un état de narcissisme marqué, avec son cortège de symptômes pathologiques.
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La psychanalyse va-t-elle disparaître ? de Elsa Godart
A l'heure de l'hyperconsumérisme, un des enjeux majeurs de notre société hypermoderne est le rapport à l'objet et les pathologies qui en découlent. On peut songer à la pléonexie qui est le fait de vouloir posséder toujours plus. … La pléonexie n'est pas un symptôme ni le fruit d'une invention récente. Bien au contraire , c'est l'un des problèmes majeurs de la cité grecque : on retrouve cette question aussi bien chez Platon que chez Aristote… "Le cupide est celui qui prend plus que sa part". Vouloir plus que sa part est un sentiment terriblement humain." Mais la pléonexie c'est la passion de l'avoir. Une passion insatiable qui fait écho à nos addictions hypermodernes. |
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Elsa Godart
Le selfie serait révélateur d’une vie rêvée, photoshopée, et qui traduirait un profond sentiment d’isolement et d’insécurité dans la vie réelle. Une insécurité et un sentiment d’isolement qui se traduisent par une absence ou une faible fréquence des relations sexuelles. En clair : "Plus je selfise, moins je fais l’amour". N’oublions pas que plus je passe de temps à rêver ma vie, moins je la vis concrètement. Ce qui signifie que plus je passe de temps sur l’écran de la virtualité, moins j’éprouve de joie de vie de la réalité.
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Le timbre-poste a été créé quand et où ?