L'art du roman avec un R majuscule. Hormis le style ampoulé d'explications (et parfois superflues) de comportement énoncées in petto par le conciliant manipulé et conscient de l'être par un vil Machiavel,
Robert Goddard happe ses lecteurs comme un pêcheur ferre patiemment son poisson.
L'écriture rondement menée vous aspire dans une enquête familiale étalée sur une quarantaine d'années. le commis bientôt retraité accepte une dernière mission de son patron, retiré des affaires, proche de la mort. Jonathan revit à reculons les grands tournants de sa vie, les illusions perdues, greffés sur un grand amour et une cabale industrielle. L'architecture tortueuse de cette remontée dans le temps tient remarquablement la route, que je n'ai pas quittée des yeux.
Les personnages font penser à ceux d'une bonne série britannique, familles respectables avec ses brebis galeuses et infâmes secrets dilués dans le whisky.
Cheers !
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