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Critique de Alfaric


Le roman feuilleton de l'auteur picard devient de plus en plus choral… Nous pérégrinons plus que jamais avec Orville et Adelmon à la dérive sur l'océan extérieur, avec Aléïde à la recherche de ses fils et Fanette à la recherche des secrets du fantôme de l'auberge dont elle a hérité, avec Tarman, Hybold, Astier et Armine qui reconstruisent le Goulet, avec Rouault qui termine sa mission d'infiltration dans la Crête, avec Rosa la mage qui au sein des Amazones du Jourd est en plein crise existentielle, avec Sylvan, Aymery et Lyse qui après avoir secouru le peuple du Sixième royaume entrent en résistance contre sa majesté Lothar, avec le jeune roi Gelduin qui mène les dernières forces du monde libre avoir de devoir subir le pire des martyrs, avec Pétrus et Vallade au sein de l'archipel intérieur qui discutent économie et loi du marché, mais aussi avec Jahrod le voyageur de l'espace…
Et tandis que les armées de Lothar meurent en assiégeant les résistants de la Grande Alliance, les armées de la Grande Alliance meurent en assiégeant les résistants des armées de Lothar. Car Lothar n'a que faire de la vie humaine, lui qui peut compter sur la mage psychopathe Braseline pour tout transformer en brasier à plusieurs lieues à la ronde… Dans la saga de Régis Goddyn, il ne fait pas bon être le défenseur d'une juste cause, car ces derniers en prennent plein la gueule pour par un rond !

L'auteur continue à n'en faire qu'à sa tête, et des personnages qu'on suit depuis plusieurs tomes meurent salement en 1 page, 1 paragraphe voire 1 phrase. Derrière le seconde degré, il faut lire entre les lignes car nombre de dialogues nous délivrent en parallèle de l'hécatombe un fort beau message : la vie est plus forte que tout ! A une génération en succède une autre, et même si l'humanité devait disparaître la nature ne ferait que reprendre ses droits sur ce qui lui a toujours appartenu…
Sinon il continue de tirer à boulets rouges sur ses méchants :
- Lothar nous abreuve d'infâmes discours suprématistes digne d'un démagogue nationaliste (« seule la loi du plus fort prévaut », « l'Histoire est écrite par les vainqueurs », « les masses n'existent que pour servir l'élite »)
- Vallade nous abreuve d'infâmes discours néolibéraux dignes d'un bankster de Goldman Sachs (« greed is good », « take the money and run », « les riches sont faits pour être très riches et les pauvres pour être très pauvres »)
Allez-vous faire foutre vous et vos équivalents IRL !!!

Et avec Jahrod l'homme de l'espace nous empruntons joliment à la Science-Fiction vintage et on retrouve tous les ingrédients des oeuvres de P.-J. Hérault !

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