AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bazart


Voilà déjà six ans de cela , on avait beaucoup apprécié Flora, de Gail Godwin, une auteur américaine de 75 ans qui a publié 14 romans mais dont peu ont été traduits en français.

Un récit initiatique et un très beau roman sur l'enfance, sur le fil ténu qui sépare l'innocence de la cruauté à travers les yeux d'une adolescente.

Pour son dernier roman publié en France, "Villa Chagrin," publié juste avant le confinement chez Joelle Losfeld, Gail Godwin creuse la même crête avec un nouveau récit d'apprentissage à la fois doux et cruel mais vu par le regard d'un jeune garçon.

Marcus, 11 ans, dont la mère qui l'éelevait seule difficillement, a disparu suite à un accident de voiture, se retrouve élevé du jour au lendemain par sa tante Charlotte, une artiste peintre bourrue et excentrique qui vit sur une petite ile de Caroline du Sud..

Certaines des toiles de la tante fascinent particulièrement le jeune Marcus, notamment celles qui représentent une villa à moitié détruite, située à l'autre bout de l'île... la Villa Chagrin, lieu d'un drame survenu 50 ans plus tôt...

Le jeune garçon profondément tourmenté, va être attiré par cette maison et ses habitants fantômes qui pourraient bien lui venir en aide dans son travail de deuil.

Ce récit d'un chemin vers la reconstruction d'un jeune préadolescent brisé par la vie se déroule le temps d'un été est très beau car il évoque les fantômes d'un passé aussi douloureux que salutaire et montre comment ce garçon et sa tante, personnellement a priori totalement dissemblables, vont apprendre à s'apprivoiser et à s'aimer.

Cette histoire de secrets de famille et de deuil impossible pourrait être lourde et pleine de pathos, mais par la grâce de la plume de sa romancière , elle est une ode à la mélancolie et à la résilience proprement bouleversante..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}