AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de AkaLoupiote_com


Avant toute chose, je dois confesser que je n'ai jamais étudié la sociologie (pas de cours dans mon cursus par exemple). Préparez-vous donc psychologiquement à lire l'avis profane d'une humble béotienne !

D'ailleurs avez-vous remarqué ce drame qui nous frappe tous ? Face à la douloureuse certitude que nos vies ne dureront pas 1000 ans, et surtout face au constat de la capacité non-illimité de nos cerveaux, il faut se résoudre à accepter de ne pas engranger goulument l'ensemble du savoir humain.

Oui, on dirait de l'ironie, pourtant je vous assure que je suis sincèrement affligée !

Fin de la parenthèse.

Goffman m'avait été conseillé un soir d'hiver dans un bar, par une connaissance de connaissance de connaissance, dont j'ai oublié jusqu'au visage, et qui avait la particularité rare d'étudier « la criminologie ». Si elle se reconnaît, qu'elle sache que je lui en suis reconnaissante !
Ce livre, que d'autre décriront et décrypterons bien mieux que moi, est facile à lire. Point de jargon trop technique comme je le redoutais.

Ce qui personnellement m'a marquée, c'est que ce livre m'a amené à me questionner sur mon positionnement à l'égard des « porteur de stigmate ». En tant que « personne non porteuse d'un stigmate » (si on exclu les caractéristiques mineurs genres taille, goûts vestimentaires et port de lunettes) qu'elle comportement vais-je ou non adopter face à quelqu'un qui lui porte un stigmate « conséquent » (genre canne blanche, difficultés de mobilité…) ?
Quel est mon premier reflexe ? Pour ma part « faire comme si de rien était ». Est-ce la meilleure option ? En essayant de me projeter « à la place de l'autre », j'en ai l'impression. En effet, si j'étais concernée, je vivrais très mal que tout un tas de gens veuillent m'aider à traverser ou me demandent comment j'ai perdu mes jambes. J'aimerais qu'on ne me le notifie pas, quitte à jouer la comédie. Hors je ne suis pas concernée. Et justement, ce que je présume que je voudrais, peut-être ne le voudrais-je pas ? Peut-être voudrais-je des « avantages compensatoires », comme de l'aide ou de l'apitoiement ? Ce serait une réclamation plutôt légitime. Et d'ailleurs rien ne dit que tous les « non-voyants » veulent la même chose.

Donc je ne suis pas plus avancée, mais désormais je le suis d'avantage « en connaissance de cause ». Et c'est déjà ça.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}