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Critique de Allily


Les héros, au sens traditionnel du terme, fournissent une matière intéressante pour les romans. Mais les anti-héros tout autant.

Regardez ce Tchitchikov : c'est un homme qui veut s'enrichir. Jusque-là, rien de bien répréhensible. Par contre les moyens qu'il emploie pour le devenir le sont bien davantage.

Notre homme s'est mis en tête d'acheter des âmes mortes.

Ce sont les serfs morts entre deux recensements et pour lesquels les propriétaires terriens paient un impôt.

Certains sont donc ravis d'échapper à un impôt grâce à cette vente si improbable. D'autres, quant à eux, s'offusquent et s'interrogent : n'y aurait-il pas anguille sous roche ?

Les pérégrinations de notre personnage nous entraînent sur une satire de la société russe et de ses travers.

Corruption, stupidité, cupidité s'entremêlent dans la première partie. On pouffe devant la galerie hautes en couleurs de personnages. Les généraux comme les valets ne sont pas ménagés.

Quel dommage que Gogol n'ait pas fini cette oeuvre.

En effet, la deuxième partie du récit est constituée de fragments de textes – publiés après la mort de l'auteur – grâce auxquels l'on peut voir les pistes qui étaient les siennes pour la suite du roman.

Une célébration de l'âme russe simple, se contentant de peu, d'un travail honnête de la terre, loin des perturbations et tentations des grandes villes et des moeurs européennes.

Une idée plus morale de son récit, où le châtiment frappe l'escroc.

Pour être honnête, la première partie est beaucoup plus jubilatoire mais la seconde partie apparaît plus nuancée dans les peintures proposées.

Une lecture agréable et divertissante que ces aventures de Tchitchikov et de ses âmes mortes.
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