Je ne cherche jamais à vaincre mon adversaire, mais à saper sa confiance.
Un esprit envahi par le doute ne peut se concentrer sur le meilleur moyen de gagner.
Quels que soient nos luttes, nos triomphes, quelle que soit la façon dont ils nous affectent, ils ne tardent pas à se fondre en un lavis, à s'estomper, comme de l'encre diluée sur du papier.
Comme on presse l'eau d'une éponge, elle essorait son cœur de toutes ces choses que je lui avais dites.
Quand tu commenceras à travailler en tant que geisha, tu rembourseras ce kimono à l'okiya, avec toutes les autres dettes: tes repas, tes cours, tes frais de médecin, si tu tombes malade. C'est toi qui paieras tout ça Pourquoi Mère passe-t-elle ses journées à inscrire des chiffres dans des petits livres, d'après toi? Tu devras même rembourser l'argent que nous avons dépensé pour faire ton acquisition.
Durant ces mois passés à Gion, j'avais réfléchi à tout cela. Je m'étais dit que quelques yens avaient dû changer de mains avant qu'on nous arrache, Satsu et moi, à notre foyer.
Son visage étais très ridé, et dans chaque ride, mon père avait logé un soucis. De sorte que ce n'étais plus vraiment son visage, mais un arbre avec des nids dans toutes les branches.
Quels que soient nos luttes, nos triomphes, quelle que soit la façon dont ils nous affectent, ils ne tardent pas à se fondre en un lavis, à s'estomper, comme de l'encre diluée sur du papier.
L'adversité, tel un vent furieux, nous empêche d'aller où nous voulons, nous dépouille et nous laisse face à nous-mêmes - tel que nous sommes, et non tel que nous pensions être.
Mon existence changea après que le président fut devenu mon danna. Un peu comme si j’étais un arbre dont les racines s’implantaient enfin dans un sol fertile. Pour la première fois de ma vie je me sentais privilégiée par le sort. Après plusieurs mois d’une vie heureuse et comblée, je pus me tourner vers le passé et admettre combien j’avais souffert. C’est la raison pour laquelle j’ai pu raconter mon histoire. On parle bien de la souffrance seulement quand on l’a dépassée.
Notre univers n'est pas plus réel qu'une vague qui se dresse à la surface de l'océan. Quels que soient nos luttes, nos triomphes quelle que soit la façon dont ils nous affectent, ils ne tardent pas à se fondre en un lavis, à s'estomper comme de l'encre diluer sur du papier.
La douleur est une chose étrange. Nous ne pouvons rien contre elle. Pour moi, elle évoque une fenêtre qui s'ouvre à son gré. La pièce se refroidit, on ne peut que frissonner. Mais la fenêtre s'ouvre un peu moins chaque fois. Et un jour, la douleur s'est envolée.