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4,22

sur 3613 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La vie des geishas : véritables artistes qui doivent maîtriser le chant, la danse, la musique pour pouvoir tenir compagnie à des hommes, souvent riches et influents.
Le parcours initiatique assez classique de l'héroïne vendue petite fille par son père et son devenir de grande geisha malgré les embuches et rivales.

Relecture très appréciée.
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C'est une plongée fascinante et intemporelle dans le Japon des années 30, celui où les geishas ensorcelaient les hommes les plus puissants avec leurs nombreux dons. D'une élégance rare, d'une beauté renversante et d'une distinction discrète, les geishas étaient prisonnières de leur condition. Elles pouvaient séduire, mais pas aimer. Et le mystère qui se cachaient derrière leurs yeux expressifs restait entier...

Plusieurs années avant la seconde guerre mondiale, Chiyo-chan alors âgée de 9 ans est prise à sa famille pour être vendue comme servante dans une maison de geisha. Au fil des années cette petite fille se métamorphose en une jeune femme d'une beauté fatale. Elle s'attire la sympathie de Mameha ; une célèbre geisha qui la sort de sa condition d'esclave et décide de faire d'elle la Geisha la plus convoitée du Japon. Et malgré les souffrances de son enfance, c'est la force de l'amour qui la guidera jusqu'au bout. Pour une si jeune esclave, devenir une telle convoitise, c'est forcément la détermination et la bravoure qui ont fait de ce roman un long et beau chemin de vie...

Arthur Golden réalise ici un roman qui parle d'un pays, des femmes, des traditions, des mentalités et enfin un roman qui dans son fond est une superbe histoire d'amour. Une histoire d'amour que Golden a très bien su traiter avec pudeur et respect. J'ai trouvé cette histoire très éducative, j'ai découvert un univers très poétique et artistique. le scénario est excellent, Golden s'attarde à décrire et dresser un magnifique portrait de femmes. Il y a beaucoup de respect, de rivalité et de solitude. Il nous expose les règles de vie de ces femmes, leurs engagements envers ce à quoi elles dédient leurs vies, leurs croyances et leurs forces de caractère. Son scénario est riche, il est fourni, il croustille de détails, de trouvailles. Son histoire est passionnante, ça avance lentement, mais c'est toujours captivant. Je ne me suis pas du tout ennuyée, bien au contraire.

Le roman est si beau qu'on se sent enfoui et oublié dans ce monde impalpable. Il m'a touché par sa vérité. A commencer par le symbole élémentaire et répété de l'eau : le trait de beauté le plus saisissant de l'héroïne Chiyo, chez l'enfant et comme chez la geisha accomplie, sont ses yeux « couleur d'eau ». Chiyo, en formation, dit aussi d'elle-même qu'elle est comme l'eau, qui surmonte les obstacles à force de patience, en occupant tout l'espace qui lui est donné, puis en franchissant sans effort le barrage par son point le plus faible. L'eau ne redoute rien et ne craint pas les plus hautes chutes. Rien ne peut lui faire perdre la véritable nature. le destin de la Geisha est résumé ainsi par Chiyo, devenue Nitta Sayuri de son nom d'artiste accomplie.

Un roman poignant sur la dure réalité d'un monde très peu connu jusqu'alors.
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Bienvenue à Gion, quartier des maisons de thé de Kyoto. Si pour vous comme pour moi le Japon n'est qu'une terre inconnue pleine d'ancestrales traditions étranges aux yeux d'un Européen, et forte d'une histoire riche et non moins ancestrale, alors vous serez sans doute tout autant dépaysé(e) que moi à la lecture de ce best-seller.

Dans les pas de Chiyo l'orpheline, la future Sayuri, célèbre geisha, nous découvrons les difficiles conditions d'existence et d'apprentissage de ces femmes dont l'existence est entièrement vouée à satisfaire les hommes riches. Non pas forcément par le sexe comme je le pensais à tort (comme la plupart d'entre vous, je suppose) mais d'abord par les arts de la conversation, de la danse, de la musique, du chant, par les douceurs de la soumission, de la beauté, de la délicatesse, de l'élégance et de la poésie. En effet, bien qu'un érotisme puissant se dégage des pages de ce roman, véritable invitation au voyage, c'est d'abord un état d'esprit plutôt qu'une attraction physique qui est mis à l'honneur. On découvre ainsi cet univers très fermé et sa galerie de destins poignants.

Il n'en reste pas moins que pour un lecteur (et à plus forte raison pour une lectrice) d'aujourd'hui, ce récit est difficile à digérer. Au-delà de l'attachement qu'on ressent rapidement pour l'héroïne, c'est la question de la condition féminine qui se pose : fillette vendue, enfermée, réduite à la servilité, puis offerte au plus offrant, destin volé... mais plus ou moins sombre que celui de la majorité des Japonaises avant la Seconde Guerre Mondiale ?


Challenge Petit Bac 2017 / 2018
Challenge BBC
Challenge PAVES 2017
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Eh oui, je n'ai pas encore quitté le monde des geishas.

Les accusations de l'ancienne geisha Mineko Awasaki concernant ce livre m'avaient intriguée. Et comme je l'avais à la maison, je n'ai pas résisté à la tentation de lire les premiers chapitres pour me faire une idée. Finalement, je n'ai pas pu m'arrêter et je l'ai lu intégralement !

Geisha est un roman, bien qu'il soit élaboré comme une autobiographie. Il se déroule dans le Japon des années trente jusqu'aux années d'après-guerre. Il est bien conté et la première moitié du livre est particulièrement addictive. On s'attache facilement à Chiyo-Chan, cette gamine de neuf ans, arrachée à sa famille et sa petite maison de guingois, sa « maison ivre » comme elle la nomme, pour être placée dans une okiya (maison de geishas). Un parcours semé d'embuches, de rivalités et de doutes.

L'inconvénient quand on lit deux livres sur le même sujet de manière aussi rapprochée, c'est qu'on ne peut pas s'empêcher de les comparer.

Ma vie de geisha de Mineko Awasaki et celui-ci sont deux livres très différents. D'une part, le premier est un témoignage tandis que le second est une fiction, d'autre part, chacun d'entre eux véhicule une vision sensiblement différente des geishas.

Si j'avais la sensation d'un état de servitude à la lecture de Ma vie de geisha, avec celui-ci, c'est littéralement de l'asservissement.

Arthur Golden s'est manifestement inspiré des informations fournies par Mineko Awasaki sur le mode de vie d'une geisha mais la ressemblance s'arrête là. Encore que, même sur ce point, nous pouvons constater des divergences. La plus significative concerne le mizuage qu'Arthur Golden définit comme la vente au plus offrant de la virginité d'une apprentie geisha alors que Mineko Awasaki l'évoque simplement comme le rituel du passage à une plus grande maturité, sans contrainte sexuelle, et qui se matérialise par des signes distinctifs vestimentaires.

Mais peu importe, cela n'en demeure pas moins une histoire très plaisante à lire et dont on ne peut s'empêcher de vouloir connaître la fin.

En gros, je dirais que si vous souhaitez en savoir plus sur les traditions et le mode de vie d'une geisha, lisez plutôt Ma vie de geisha de Mineko Awasaki. Comme toute autobiographie, elle n'est sans doute pas très objective mais les coutumes japonaises sont magnifiquement détaillées et mises en valeur. En revanche, si vous souhaitez lire une histoire plus romanesque et touchante d'inspiration japonisante, Geisha vous tiendra vraisemblablement en haleine.
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Orage pluvieux de mes deux, qui se goutte et s'inonde d'un tonnerre délicieux, il gronde de la menace bruyante, éclairs des dieux en colère qui abattent leur déluge sur notre pauvre France insoumise, lap suce révélateur d'un parti politique dont je me ferai l'écho, penses-tu, l'apolitique reste ma foi comme l'athéisme, le plus beau de mes aphorismes… du coup je me fais drôlement chier parce que ça pleut dehors.

Chaire femme,

Dessines moi tes courbes, coup de crayon échancré, léger et raffiné, mes yeux s'immiscent dans ton intimité, guidés par cette beauté aux sensualités libertines, je suis la main de l'homme, curieuse, abimée, usé, tannée, cette main qui se glisse avidement dans la lubricité, celle qui tripote, qui pince qui caresse l'envie oppressante qui ma bite, durcit par le temps que tu aspires de ta bouche asservie au plaisir d'un égoïsme divin, si peut que tes doigts s'agitent lascivement, que tes lèvres murmurent un va et vient langoureux, et mon corps « sextase », ma respiration s'essouffle, tu es si belle les yeux fermés appliquée à cette soumission bestiale qui nous fait tant soupirer… Et pourtant nous sommes à ta merci… ou à la merci de tes dents, du coup sur un mal en tendu, on peut vite saigner…

Chaire femme

Le moment est venu de t'élever, mes yeux effleurent ta nudité, je m'insurge de cette gêne imperceptible d'une pudeur aux complexes ancrés par les bourreaux dont nous sommes la médiocrité, ta beauté se cache dans la douceur de ta peau, dans l'éclat d'un sourire, dans le timbre de cette voix aux accents de féminité… Mais prends le temps de t'admirer, prends le temps de nous asservir à ton attraction, il y a certes les hommes qui bavent de bestialité, mais il y a ceux qui rêvent de vous enchanter d'un romantisme qui dans ton cul se pouetise moins bien … Pardon ma verve qui dit verge a dérapé, maladroite d'un désir qui se mouille entre tes jambes, il faut nous guider, impatient, insatiable, on vise moins juste, euphorisé par tant de plaisirs, et mes doigts occupés à taper cette logorrhée, car le silence est d'orgie et ma langue soumise à tes désirs, au tressaillement sensuel de ton corps sinueux de saveurs exquises…

Chaire femme

Tu me fais rêver avec vulgarité, bander semblerait plus approprié, bien queue mal convenu d'une bienpensante qui dans ce contexte se voudrait poétique, mais la poésie prend son essence dans le talent, et le talent ne s'apprend pas, alors avec maladresse je caresse l'espoir d'une pointe d'humour bien attentionnée, qui m'occupera le temps d'un orage bien arrosé… on pourrait se méprendre quant à l'obsession que je voue aux femmes et dont mon obscénité se joue de votre nudité, pourtant mon respect qui va et vient avec délicatesse entres tes cuisses n'est plus à prouver…

Pas mal ce bouquin…

A plus les copains
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Pour moi, (et comme pour beaucoup de monde je suppose), une geisha était une jeune femme destinée à satisfaire les hommes dans tous les domaines ou si vous préférez une prostituée. J'avoue que mes connaissances étaient aussi minces que la soie du tissu d'un kimono et si elles sont dorénavant un peu plus étoffées, c'est bien grâce au livre d'Arthur Golden.
En effet, ce dernier m'a fait plonger dans un monde totalement inconnu de ma petite personne et j'avoue que cette lecture m'a complètement dépaysée.
C'est à travers les souvenirs d'une vieille dame d'origine japonaise que nous allons suivre le destin de la petite Sayuri. A l'âge de neuf ans, son père va la vendre et son destin semble être tout tracé. Mais le chemin pour devenir une geisha, et surtout une geisha de renom, est semé d'embuches, car les difficultés et les rivales ne manquent pas.
Arthur Golden nous fait découvrir les différentes d'apprentissage et d'initiation de ces jeunes femmes qui ont du interrompre leurs fonctions lors de la deuxième guerre mondiale.
Une lecture édifiante.

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J'ai adoré entrer dans l'univers si particulier des geishas . C'est très bien écrit et documenté et vraiment passionnant ! On est vraiment immiscé dans l'intimité des geishas et on découvre des choses surprenantes ,drôles, cruelles et touchantes à travers l'histoire de Chiyo.
Je le recommande !
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Magnifique roman qui m'a permis de découvrir le monde des Geishas au Japon, dans le quartier Gion de Kyoto. Ici l'histoire commence dans les années 20 et suit une petite fille qui va devenir une Geisha réputée (après avoir été vendue....).
Le livre fourmille de détails passionnants (comment dormir avec une coiffe qui ne doit pas bouger en 1 semaine par exemple) et dévoile la vie particulièrement difficile de ces femmes, soumises au bon vouloir de celles qui les ont achetées, et des hommes pour qui elles ne sont qu'un joli jouet décoratif.

Même si le livre est un pavé, il se lit facilement, l'histoire est vraiment prenante.
Clairement on ne peut ressortir que renforcée dans son féminisme après un livre pareil !
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Un joli roman instructif et délicat, tout « japoniserie » pour Américain qu'il est.
A travers l'histoire de la petite Sayuri, vendue par son père et initiée au métier de geisha, on y apprend beaucoup sur l'univers, la formation, la position sociale de ces femmes intemporelles dont l'évocation est aussi fascinante que la réalité de leur quotidien est crue.
Même si la restitution du Japon des années trente m'a semblé manquer un peu de substance et que le volet romance prend à mon goût trop le pas dans la deuxième partie du récit, j'ai lu avec beaucoup de plaisir cette histoire de femme, racontée à la première personne, dont on sent à chaque page tout le respect que l'auteur lui porte.
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Le « gei » de geisha signifie « arts », le mot geisha artisan ou artiste.

Il faut donc partir de cette définition pour comprendre le monde des geishas. Loin de l'image véhiculée par quelques occidentaux (des mâles pervers ou des femelles jalouses), la geisha n'a pas pour vocation de devenir une vulgaire prostituée (les moins bonnes et les moins demandées le deviennent par nécessité).

Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse, de l'amour et des hommes : un interminable apprentissage est nécessaire pour parvenir à ce respectable et noble métier. le chemin de la crédibilité et de la considération est long, sinueux et semé d'embuches pour une apprentie geisha, face à la perversité des hommes, à la jalousie des femmes et à la rivalité des aspirantes et autres courtisanes.

Geisha ou plus justement les mémoires d'une geisha raconte, dans le Japon d'avant guerre, le parcours initiatique de Sayuri, petite fille de pécheur vendue par son père à une de ces maisons de plaisir, pour en faire son éducation ou pour s'en débarrasser alors que sa mère est mourante. Sayuri ne devra son salut qu'à la beauté sublime de ces yeux, d'un bleu si transparent…

J'ai beau chercher sur Internet, il me semble que cela soit le seul roman d'Arthur Golden connu et répertorié. En a-t-il composé d'autres ?
A sa décharge, écrire un tel « roman » doit accaparer pas mal de temps et d'énergie. Geisha, j'aurai tendance à dire que c'est un peu plus qu'un roman. On ne sait jamais si on se trouve dans le domaine de la fiction ou dans celui du documentaire. Tout semble vrai, tout semble vécu. Un travail de recherche important a donc été mis à profit pour nous faire découvrir de l'intérieur le monde de ces geishas. La trame est inventée mais elle est basée sur des faits avérés et l'on imagine Arthur Golden brillant ethnologue plutôt que « simple » écrivain de fictions.

Vous voulez mon avis ? C'est remarquable de bout en bout. Je craignais que le roman soit trop long, trop académique ou trop fleur bleue. Mais j'y ai surtout trouvé de la passion et de la poésie. Par moment, au gré des pages, je me faisais les réflexions suivantes : Pourquoi les geishas n'existent pas dans mon monde à moi ? Pourquoi je vis ici et pas à Kyoto ? Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas d'okiya au coin de ma rue ? Pourquoi est-ce que je ne trouve pas de bon saké ?
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