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Critique de Mimeko


Né à Venise en 1707, Carlo Goldoni ne persévère pas dans les études de médecine comme son père mais s'oriente dans le droit grâce auquel il exercera différentes charges auprès de procureurs et de consuls dans les villes et républiques qu'il traverse - Modène, Gênes et Venise. Mais sa véritable inclination est le théâtre et les spectacles itinérants. Il y débute en écrivant des intermèdes dans ce qui était à l'époque la comédie et le théâtre de canevas. Ce dernier se caractérise par une trame connue et des personnages stéréotypés - Arlequin, Pantalon qui portent masque, valets, soubrettes, et improvisent les scènes de façon drôlatiques et exagérées dans ce canevas. Au gré des villes qu'il habite et des charges plus ou moins intenses, Goldoni écrit des ariettes, des livrets d'opéra, dépoussière des tragédies ou des comédies, qui, remises au goût du jour, lui assurent une reconnaissance dans le milieu du théâtre. Mais sa volonté de modernisation du théâtre italien se heurte à l'école traditionnelle de la comédie, et il se réfugie en France, plus ouverte où il séjournera jusqu'à sa mort en 1793.
Mémoires de M. Goldoni pour servir à l'histoire de sa vie et à celle de son théâtre sont le témoignage très riche et très vivant que Carlo Goldoni rédige entre 1785 âgé à l'époque 76 ans et 1787. de son théâtre, je ne connaissais que la Locandiera et les Deux jumeaux vénitiens et j'ai découvert la vie riche et intense de cet l'auteur. Goldoni apparaît plein de verve et de ressources pour se sortir de situations quelque fois difficiles au point de vue financier. Son réseau, son optimisme et surtout son esprit très fin lui permettent de côtoyer tous les milieux et toutes les régions d'Italie, enrichissant toujours la palette des caractères qu'il dépeint ou dont il se moque dans ses pièces de caractère écrites (par opposition au théâtre de canevas). J'ai apprécie son caractère bienveillant et humaniste, son regard moqueur pour dépeindre le comportement de ses contemporains. Il a dépoussiéré les archétypes de la commedia dell'arte en se passant des masques ou des intermèdes amusants pour rechercher un jeu plus réaliste et psychologique de ses acteurs. Même si quelquefois j'ai été perdue dans toutes les allées et venues ou les nombreux personnages évoqués, ces mémoires sont très intéressantes et enrichissantes pour mieux appréhender cet auteur brillant et spirituel.
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