Boris Golzio et Francine se sont rencontrés un peu par hasard: Francine cherchait des amis d'enfance, elle est tombée sur leur petit-fils. Il a écouté son histoire, puis il a décidé de l'enregistrer, et à sa mort, il a décidé de transmettre ce témoignage en l'illustrant.
Francine, tout comme son frère et sa soeur, a fait partie de la résistance, et avec sa soeur toujours, elle a été dénoncée, puis arrêtée par la Gestapo un jour d'avril 1944; direction Ravensbrück, dans les camps de la mort, où elle rencontrera d'autres femmes comme elles, déportées pour les mêmes ou d'autres raisons.
Ce qu'elle décrit de ces camps est, on s'en doute, on le sait aujourd'hui, insoutenable: la faim, les privations, les humiliations, la violence, les heures passées debout sous la pluie ou la neige, la menace perpétuelle de la mort...
l'auteur retranscrit fidèlement les propres paroles de Francine, intervient parfois pour apporter des précisions ou quelques rectifications mais la voix est là, incrédule malgré les années passées, et les mots ne sont tout simplement pas assez forts pour évoquer l'horreur de ce qui s'y est passé...
Un témoignages de plus, mais absolument nécessaire.