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Critique de Galadriel


Après un premier tome prometteur, Terry Goodkind nous invite une fois de plus à plonger dans son univers, pour le parcourir aux côtés de Richard, Kahlan et Zedd. Une invitation que nous ne pourrions pas refuser !

Après leur victoire contre Darken Rahl, le Sourcier et la Mère Inquisitrice filent le parfait amour, et souhaitent se marier dans le village du Peuple d'Adobe, avec lequel ils sont amis. Cependant, Richard est pris de violents maux de tête, et personne n'en trouve la source. Peu après leur arrivée, Shota fait son apparition, annonçant au Sourcier qu'il est le fils de Darken Rahl, et le petit-fils de Zedd, tout en leur lançant un avertissement : Kahlan ne doit pas tomber enceinte, car le bébé serait un garçon. Or, les Inquisiteurs sont des êtres cruels et sanguinaires, ce qui obligerait Richard à tuer son fils dès la naissance.

Peu après le départ de la voyante, arrive Verna, une soeur de la Lumière, venue de l'Ancien Monde, qui veut emmener le Sourcier, car il possède le Don, et est donc un sorcier. Mais, pour cela, il doit porter le Rada'Han, un collier, ce qu'il refuse... Avant d'y être contraint par sa bien-aimée.

Mais d'autres problèmes se profilent : la Pierre des Larmes, qui maintenait le Gardien dans son monde, est apparue, signe d'une déchirure entre monde des morts et celui des vivants. Venu de l'Ancien Monde, Jagang, maître de l'Ordre Impérial, tente d'envahir le Nouveau avec ses soldats sanguinaires...

L'histoire part au quart de tour et prend un sacré tournant, ce qui n'est pas pour déplaire au lecteur avide d'action et d'aventures. La véritable intrigue, qui se poursuit jusqu'au onzième tome, commence à se mettre en place, et ne peut que susciter notre intérêt. Richard et Kahlan sont séparés, et leur couple semble mis en péril par la terrible et pourtant salvatrice décision de la Mère Inquisitrice, Zedd s'inquiète pour la déchirure du voile, Richard tente à tout prix d'échapper aux Soeurs de la Lumière et de sauver son amour, qui, selon une prophétie, est censée être offerte en sacrifice pour sauver le monde ! Un véritable climat d'apocalypse, riche en rebondissements.

Au cours de l'histoire, on navigue entre différents points de vue, ce qui est tout à fait intéressant, surtout lorsqu'on suit Kahlan à travers la croisade qu'elle a entrepris contre l'Ordre Impérial, suite à la destruction du royaume de sa demi-soeur Cyrilla, et aux massacres qui y ont été perpétrés. On redécouvre une femme courageuse, déterminée et dangereuse, mais aussi excellent stratège. Si les objectifs de l'Ordre Impérial ne sont pas très développés dans ce tome, Goodkind les présente directement comme des fanatiques sanguinaires, et même comme des bêtes sauvages, ne lésinant pas sur les détails concernant les massacres, au point même d'en donner parfois la nausée. Moins de description aurait fait autant d'effet, mais cela contribue à nous plonger dans cette horreur grandissante au fil de la saga.

Du côté de Richard, ce n'est guère mieux : les Soeurs de l'Obscurité, au service du Gardien, se sont infiltrées au couvent de Tanimura, et se livrent à des rites de passage obscènes, volant leur magie aux jeunes sorciers confiés aux Soeurs de la Lumière. le Richard intelligent et observateur est toujours présent, mais nous découvrons aussi un homme blessé par sa compagne, et brisé par les tortures que lui a infligées Denna... Goodkind aurait pu développer un peu plus cette facette de son personnage, qui contribuait à le rendre plus intéressant, car il était plus nuancé.

Nous apprécierons les personnages de Nathan Rahl, ancêtre de Richard qui fait penser, parfois, au délicieux Zedd, tout en gardant ce charisme que l'auteur a prêté à la famille Rahl, Verna et Annalina, deux femmes intelligentes, ou encore la froide et énigmatique Nicci, la douce Liliana... Cette foison de personnages, ces menaces qui se cachent, contribuent à créer une délicieuse atmosphère de doute et d'oppression.

Du côté de l'écriture, les défauts sont toujours les mêmes : un côté trop pompeux à certains passages, des dialogues qui manquent parfois de naturel.

Je conseille donc ce livre, qui, même avec ses défauts, ne perd pas de son charme.^^
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