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L'Épée de vérité tome 2 sur 16
EAN : 978B0170MV9CI
1193 pages
Bragelonne (10/04/2024)
4.02/5   1222 notes
Résumé :
Richard, Zedd et Kahlan croyaient en avoir fini avec les ténèbres. Mais leur victoire sur le tyran Darken Rahl a des conséquences terribles qu’ils ne pouvaient imaginer. Le Voile qui sépare le monde des vivants et le royaume des morts s’est déchiré. Le Gardien des enfers sera bientôt en mesure de le traverser…
Il a déjà réveillé ses serviteurs. Leurs manigances sèment le feu et le sang. Désormais, le danger est partout. Il rode et nul ne peut lui échapper. Po... >Voir plus
Que lire après L'Épée de vérité, tome 2 : La Pierre des larmesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (76) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 1222 notes
Quel tourbillon ! Quel maelström ! Quel remue-ménage. C'est à peine si l'on voit défiler les 1300 pages de ce bon gros pavé.
On passe d'une cité perdue dans les brumes à une autre accrochée à flanc de montagne ; on vole à dos de dragon ; on meurt l'arme au poing ou oublié à jamais dans un trou à rats ; on vit dans un monde où les prophéties perdent la boule, où règnent les sorciers, où naissent les légendes avant d'entrer dans l'immortalité…
C'est l'éternel combat entre les Ténèbres et la Lumière. Pour corrompre, mentir, humilier, et massacrer, les serviteurs des Ténèbres ne manquent pas de ressources, mais pour l'emporter définitivement, il leur manquera toujours ce supplément d'âme qui ne fait pas défaut à nos deux héros.
Des héros fidèles à eux-mêmes. Khalan est une véritable souveraine, orgueilleuse, magnifique et digne, même dans la débâcle. Pour se sortir des situations les plus périlleuses, Richard fait davantage confiance à son bon sens de paysan madré qu'à ses pouvoirs de sorciers, pourtant pas piqués des hannetons.
Ils vont être capables à eux deux de retourner des situations qu'un homme raisonnable et censé aurait qualifié de désespérées…
Et puis il y a leur amour ! Un amour indestructible, inviolable ; un amour sacré qui fait fi des éloignements, des mensonges et des petites trahisons ; un amour si puissant qu'il est capable de réunir les deux tourtereaux par-delà la vie et la mort.
Un roman pas sérieux du tout, du tout, mais qui fait tellement de bien…

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Ce second tome, presque un mille-feuille, est aussi une réussite.
Le Voile, celui qui sépare le monde des vivants du royaume des morts, est sur le point de se déchirer. le Gardien sera bientôt en mesure de le traverser pour semer terreur et désolation.
Dans le premier tome, Darken Rahl avait postulé au ballon d'horreur. Mais le Gardien (du Royaume des morts) devrait ici le surpasser car... il est son maître et il est connu pour sa vista du jeu et l'art du tacle par derrière qui, à n'en pas douter, feront beaucoup de victimes.
Je fus presque séduit de cette lecture. Sauf que la première moitié du récit part en épanchements éplorés de Richard pour sa muse Kahlan: " elle m'aime/elle m'aime pas car elle m'a imposé le collier de torture et, plus agaçant encore "j'ai des supers pouvoirs mais je ne veux pas être un sorcier". Prenant mes distances avec cette première partie un peu mièvre, qui ressasse des évidences, je me suis vu plus critique que lors du premier opus.

Mais heureusement, Terry Goodking a su se montrer, une fois de plus, inventif.
Les bonnes surprises sont dans la deuxième moitié du récit.

Et puis les personnages évoluent. Celui qui avait le statut de guide forestier dans le premier tome mène une quête malgré lui et s'affirme comme un héros en mesure de tromper le Gardien.
Seulement, il ne maitrise pas ses nerfs et risque souvent l'exclusion. Sa colère détonne sur un immense terrain de jeu où les règles se découvrent peu à peu à la lecture des grimoires et ne pardonnent pas la moindre faute.
Pour finir, les femmes s'affirment et prennent le pouvoir. Notamment, Kahlan, celle qui était mère inquisitrice, va étoffer son rôle sur un champ de bataille. Epique!

Finalement content, mais aussi surpris et un peu déçu d'y avoir consacrer un certain temps. le troisième tome attendra un peu.
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Challenge Pavés 2015/2016
Challenge MULTI-DEFIS 2016
Item : Un livre de plus de 700 pages (836 pages)

"La pierre des larmes" fut une véritable révélation :
1) Je déteste Richard Cypher/Rahl.
2) le style de Terry Goodkind est bardant.
3) J'ai bien changé…

Près de 840 pages, un véritable pavé ! Déjà bien lourd dans sa forme, il l'est également dans son contenu. Il faut dire que le personnage principal, à savoir le fameux Sourcier, est un homme sexy doté d'un cerveau pas plus gros qu'un petit pois. D'homme viril, brave et puissant lorsqu'il s'agit d'accomplir sa mission, il se transforme en vilain petit garnement prépubère. Tout simplement insupportable ! Avec un tel personnage, comment ne pas éviter les interminables chapitres que l'on pourrait facilement résumer à des joutes verbales puériles du genre :
" - Richard, tu as le don.
- Non j'ai pas le don !
- Si, tu as le don !
- Non, même pas vrai ! T'es qu'une menteuse !"

Naïf, aveugle, buté, sourd, irréfléchi, stupide, la liste des défauts de Richard est longue. Il a bon coeur, mais ça ne rattrape pas tout le reste. Je comprends bien qu'il s'agit là d'une saga initiatique et que Richard doit apprendre, pendant longtemps, pour devenir l'exceptionnel messie chargé de tout régler. Mais était-il nécessaire de démarrer avec un personnage aussi...con ? Son apprentissage doit-il constamment et nécessairement se faire au travers d'erreurs qu'il commet ? Est-ce si dur pour lui de méditer deux minutes sur "la deuxième leçon du sorcier" avant de la violer trois pages plus tard ?
Au fond, je soupçonne Terry Goodkind d'avoir succomber à une facilité : créer un personnage à l'intelligence limitée pour caresser ses lecteurs dans le sens du poil : "Oui mon petit, tu avais bien deviné que tout ce se passerait comme ça. Bravo, tu es doué !". Eh bien moi, ça m'agace !

Heureusement, Kahlan, louée soit la Mère Inquisitrice, relève le niveau. Archétype de la femme forte, elle se peaufine assez vite au travers de ses doutes et de ses faiblesses internes. Femme dévouée prête à tous les sacrifices pour sauver ceux qu'elle aime, fine stratège, guerrière implacable, inquisitrice désabusée, elle multiplie les visages pour notre plus grand bonheur. Peut-être lui reprocherais-je simplement son coeur de guimauve en présence de Richard où elle devient digne des plus vieux soap opera et telenovela.
Le casting de personnages intéressants capables d'évoluer (bien plus rapidement que Richard) s'étend à Chandalen, soeur Verna, Gratch (oui même lui !) et j'en passe quelques-un(e)s.

Venons-en au style. Dans l'ensemble, l'écriture n'est pas si mal. Ça ne fait pas mal aux yeux c'est un juste un chouïa inégal avec de brusques envolées lyriques qui détonnent légèrement d'avec le reste. Mon plus gros reproche concernant la plume de Terry Goodkind, c'est sa tendance à la répétition. Supporter l'incessant rabâchage de nos héros sous prétexte qu'ils croisent un personnage qui n'a pas eu vent des dernières news c'est vite lassant. Au bout d'un moment la crédibilité du procédé laisse place à du vulgaire remplissage. Je sais pas moi, faites un texto groupé !
Et je ne reparle pas (je vais me gêner !) des trop nombreuses querelles et lamentations de Richard. Je pourrais à nouveau caricaturer d'autres séquences mais ce serait faire preuve d'un mauvais fond (et je ne laisserai pas le sadisme de Goodkind déteindre sur moi ! Non, jamais !).

A plusieurs reprises, je me suis demandé si Terry Goodkind n'avait pas quelques problèmes psychiques à moins qu'il ne partage trop facilement quelques-uns de ses fantasmes avec son lectorat. Après les Mord-Siths SM, voilà les soeurs lubriques ! Aurons-nous droit aux infirmières barbares dans le troisième opus ? Bon, je reconnais que cette fois j'exagère un peu, l'aspect "lubrique" des Soeurs de la Lumière s'estompe petit-à-petit notamment grâce à Verna et la Dame Abbesse.
En revanche, je n'en démordrais pas, le viol est bien trop prégnant ici. Si vous êtes une femme dans cet univers, vous avez 70 à 80% de risque d'y passer un jour ! En fin de compte, les "méchants" ne se cassent pas la tête : "les hommes on les étripe, les femmes, on les viole puis on les étripe". C'est simple, efficace et ça permet de faire des milliers de victimes inutiles dans un roman de 836 pages juste histoire qu'il soit "sombre". Personnellement, je trouve cette violence omniprésente discutable et simpliste. de la violence, d'accord, mais un peu de profondeur et de variations ne font pas de mal. Les automates configurés en mode "je viole, j'étripe, je viole, j'étripe", mouais quoi !

Étrangement, le premier tome m'avait laissé un très bon souvenir. Celui-ci sera en demi-teinte. Partagé entre l'enthousiasme et l'agacement, l'intérêt et l'ennui, ce livre aura pesé de tout son poids pendant un long mois. Pas si étonnant quand on regarde bien la construction de l'intrigue qui oscille entre scènes mémorables et scènes redondantes ou clichées, personnages captivants et héros tête-à-claque, développement interminable des intrigues et conclusion abruptes de celles-ci dans les derniers chapitres, violences prépondérantes et fin à la soupe Disney.
Je suis assez fier d'avoir surmonter les longueurs sans sauter de pages mais je n'arrive pas à me départir d'une certaine déception. "Le Sang de la Déchirure" est déjà couvert de poussière dans ma PAL, je le lirais donc. Pour le reste de la saga, le doute m'envahit subitement...
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Après un premier tome prometteur, Terry Goodkind nous invite une fois de plus à plonger dans son univers, pour le parcourir aux côtés de Richard, Kahlan et Zedd. Une invitation que nous ne pourrions pas refuser !

Après leur victoire contre Darken Rahl, le Sourcier et la Mère Inquisitrice filent le parfait amour, et souhaitent se marier dans le village du Peuple d'Adobe, avec lequel ils sont amis. Cependant, Richard est pris de violents maux de tête, et personne n'en trouve la source. Peu après leur arrivée, Shota fait son apparition, annonçant au Sourcier qu'il est le fils de Darken Rahl, et le petit-fils de Zedd, tout en leur lançant un avertissement : Kahlan ne doit pas tomber enceinte, car le bébé serait un garçon. Or, les Inquisiteurs sont des êtres cruels et sanguinaires, ce qui obligerait Richard à tuer son fils dès la naissance.

Peu après le départ de la voyante, arrive Verna, une soeur de la Lumière, venue de l'Ancien Monde, qui veut emmener le Sourcier, car il possède le Don, et est donc un sorcier. Mais, pour cela, il doit porter le Rada'Han, un collier, ce qu'il refuse... Avant d'y être contraint par sa bien-aimée.

Mais d'autres problèmes se profilent : la Pierre des Larmes, qui maintenait le Gardien dans son monde, est apparue, signe d'une déchirure entre monde des morts et celui des vivants. Venu de l'Ancien Monde, Jagang, maître de l'Ordre Impérial, tente d'envahir le Nouveau avec ses soldats sanguinaires...

L'histoire part au quart de tour et prend un sacré tournant, ce qui n'est pas pour déplaire au lecteur avide d'action et d'aventures. La véritable intrigue, qui se poursuit jusqu'au onzième tome, commence à se mettre en place, et ne peut que susciter notre intérêt. Richard et Kahlan sont séparés, et leur couple semble mis en péril par la terrible et pourtant salvatrice décision de la Mère Inquisitrice, Zedd s'inquiète pour la déchirure du voile, Richard tente à tout prix d'échapper aux Soeurs de la Lumière et de sauver son amour, qui, selon une prophétie, est censée être offerte en sacrifice pour sauver le monde ! Un véritable climat d'apocalypse, riche en rebondissements.

Au cours de l'histoire, on navigue entre différents points de vue, ce qui est tout à fait intéressant, surtout lorsqu'on suit Kahlan à travers la croisade qu'elle a entrepris contre l'Ordre Impérial, suite à la destruction du royaume de sa demi-soeur Cyrilla, et aux massacres qui y ont été perpétrés. On redécouvre une femme courageuse, déterminée et dangereuse, mais aussi excellent stratège. Si les objectifs de l'Ordre Impérial ne sont pas très développés dans ce tome, Goodkind les présente directement comme des fanatiques sanguinaires, et même comme des bêtes sauvages, ne lésinant pas sur les détails concernant les massacres, au point même d'en donner parfois la nausée. Moins de description aurait fait autant d'effet, mais cela contribue à nous plonger dans cette horreur grandissante au fil de la saga.

Du côté de Richard, ce n'est guère mieux : les Soeurs de l'Obscurité, au service du Gardien, se sont infiltrées au couvent de Tanimura, et se livrent à des rites de passage obscènes, volant leur magie aux jeunes sorciers confiés aux Soeurs de la Lumière. le Richard intelligent et observateur est toujours présent, mais nous découvrons aussi un homme blessé par sa compagne, et brisé par les tortures que lui a infligées Denna... Goodkind aurait pu développer un peu plus cette facette de son personnage, qui contribuait à le rendre plus intéressant, car il était plus nuancé.

Nous apprécierons les personnages de Nathan Rahl, ancêtre de Richard qui fait penser, parfois, au délicieux Zedd, tout en gardant ce charisme que l'auteur a prêté à la famille Rahl, Verna et Annalina, deux femmes intelligentes, ou encore la froide et énigmatique Nicci, la douce Liliana... Cette foison de personnages, ces menaces qui se cachent, contribuent à créer une délicieuse atmosphère de doute et d'oppression.

Du côté de l'écriture, les défauts sont toujours les mêmes : un côté trop pompeux à certains passages, des dialogues qui manquent parfois de naturel.

Je conseille donc ce livre, qui, même avec ses défauts, ne perd pas de son charme.^^
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Ce tome est et restera pour moi le meilleur des onze tomes que compose la série. Tous les éléments sont regroupés pour passer des heures à se laisser enivrer par ces aventures trépidantes.

Après une fin de tome 1 presque idyllique ( Darken Rahl est mort, les boîtes d'Orden refermées, Richard à réussi à déjouer le pouvoir de Kahlan, leur permettant ainsi de vivre leur amour au grand jour... bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes!), nous nous demandons, nous lecteur, comment une nouvelle intrigue va se mettre en place, mais surtout si cette dernière va fonctionner autant que la première.
Par bonheur, c'est le cas, et Terry Goodkind nous offre ici une suite digne de ce nom.

ATTENTION SPOILER!!!

Au commencement, nous sommes heureux de revoir nos deux héros dans un climat paisible, loin de la torture, de la magie et des monstres.
Cependant, comme tout histoire qui se respecte, un élément perturbateur vient briser ces petits moments de bonheur.
S'ensuit ainsi le moment le plus déchirant du livre, là ou Kahlan fait croire à Richard qu'elle ne l'aime pas afin de le sauver de son don.
Tout au long du livre, Richard croira dur comme fer d'avoir perdu l'amour de la mère inquisitrice, et nous lecteur, nous ne pouvons que compatir à sa peine et sa colère.
Tout ceci nous conduit à un des meilleurs passages de la série : le moment où Richard provoque délibérément des centaines de soeurs de la lumière (soit des magiciennes qui peuvent carboniser un homme en un simple froncement de sourcil). Juste excellent!
Quant au palais des prophètes, ce lieu me fait rêver... Un grand palais situé sur une île avec des magiciennes chargées de former des sorciers...ou de les tuer! En effet, la conspiration nous fait douter de tout le monde au palais, nous rendant même plus paranoïaque que Richard lui-même.
Bien sûr, certains diront que l'éternel clivage Ombre et Lumière, Gardien du royaume des morts ou Créateur du monde des vivants, est assez cliché, mais ça ne m'a pas du tout gêné.
Après tout, n'est-ce pas ça la fantasy? Des gentils qui se battent contre des méchants (pour caricaturer un peu)?
Enfin j'aimerai parler aussi de la bataille menée par Kahlan, que je trouve juste extrêmement originale, bien détaillée et TRÈS bien écrite. J'aime beaucoup les méthodes non-conventionnelles que l'héroïne utilise pour venir à bout d'une force dix fois supérieure en nombre (chevaucher nue et seule au milieu de millier d'hommes, il fallait oser le faire quand même!).

Bref, j'avais beaucoup de choses à dire sur le tome 2 car c'est incontestablement mon préféré. Non content d'avoir trouvé une nouvelle intrigue, Terry Goodkind a réussi avec brio un miracle de la littérature (et même du cinéma) : faire une suite meilleure que le premier tome.
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Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
Richard et Verna chevauchaient dans un tunnel de végétation humide et froid. La frondaison laissait filtrer une chiche lumière à peine suffisante pour qu'ils repèrent le chemin sur la pente douce qu'ils gravissaient. Dans le lointain, des flutes jouaient une musique lancinante - un autre moyen de se guider dans ces entrelacements d'arbres et de buissons.
Des deux côtés, les murs conçus pour contenir la nature avaient perdu la bataille. Submergés par les plantes grimpantes, ils disparaissaient en plus d'un endroit. Délogées par des lianes particulièrement virulentes, des pierres jaillissaient de la surface comme des boursouflures. Emprisonnées dans un réseau de vrilles, elles n'étaient pourtant pas tombées sur le sol. Un spectacle étrange : un gibier minéral lentement digéré par un énorme prédateur végétal...
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Kahlan aussi lui avait reproché d'être un menteur. Son amour pour elle, avait-elle dit, n'était qu'une illusion.
Ces mots faisaient encore plus mal que l'Agiel...
_Je ne t'ai jamais menti, Kahlan, gémit-il. Et je ferais n'importe quoi pour toi...
Mais ça ne suffisait pas. Même accepter le collier n'était pas assez. Elle ne le jugeait pas digne d'elle. Le fils d'un monstre! Soudain il comprit ce qu'elle voulait.
Etre débarrassée de lui! Elle l'avait forcé à mettre le Rada'Han pour qu'il parte et lui fiche enfin la paix!
_Je ferais n'importe quoi pour toi, Kahlan..., répéta-t-il.
Il se leva et sonda les plaines désertes et obscures.
_N'importe quoi! Même ça! Je te libère de moi, mon amour!
Richard jeta la mèche de cheveux aussi loin qu'il le put. Puis il tomba à genous, face contre terre, et pleura jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus de larmes. Gisant sur le sol glacé, il gémit de douleur sans s'apercevoir qu'il avait de nouveau saisi l'Agiel.
Une éternité plus tard, il s'en avisa, le lâcha et se rassit, le dos contre le monticule de terre. Tout était fini. Il se sentait vide. Vide et mort...
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La jeune femme ne parvenait pas à le perturber mais son souffle s'accélérait. Elle décisa qu'elle ne perdrait pas à ce jeu-là... et laissa sa main glisser plus bas.
_Kahlan! Tu triches! couina Richard.
Cette fois, son arc tremblait, et il s'efforça de le stabiliser.
Kahlan lui mordit délicatement le lobe de l'oreille.
_Je croyais que tu pouvais tirer quoi qu'il arrive, dit-elle en laissant glisser sa main encore plus bas.
_Kahlan... Ce sont des méthodes déloyales...
_N'essaie pas de te défiler! Tu as dit ça, au mot près. Savoir tirer sous la pression... (Elle lui titilla l'oreille du bout de la langue.) Est-ce une pression suffisante, mon amour? Peux-tu le faire? Vas-tu réussir à tirer?
_Kahlan... C'est de la triche...
L'Inquisitrice eut un rire de gorge et serra plus fort... ce qu'elle tenait. Richard gémit et lâcha la corde. A la voir s'envoler, Kahlan devina qu'il ne retrouverait jamais cette flèche-là.
_Tu as râté ton coup..., souffla-t-elle
Le jeune homme se retourna et lâcha son arc. Rouge comme une pivoine, il emprisonna Kahlan dans ses bras.
_Tricheuse..., lâcha-t-il en lui embrassant l'oreille.
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_Ils sont très jeunes, Mère Inquisitrice. Et on ne peut pas s'attendre à... Enfin, je veux dire... Eh bien, ils ne pourront pas contrôler certains réflexes. Et vous serez... atrocement embarrassée.
Il fit une grimace éloquente, espérant ne pas devoir entrer davantage dans les détails.
Kahlan lui sourit pour le décontracter un peu.
_Capitaine, connaissez-vous la légende des Shanaris? (Le pauvre Bradley fit non de la tête.) A l'époque où des tribus et des royaumes furent unis pour former D'Hara, la philosophie de la "pacification" ressemblait beaucoup à celle de l'Ordre Impérial: se soumettre ou disparaître. Les Shanaris refusèrent les deux options.
"Ils se battaient si bien qu'ils devinrent la terreur des D'Harans, pourtant beaucoup plus nombreux. Les Shanaris adoraient la guerre. Ignorant la peur, ils étaient tellement excités par l'idée de ferrailler qu'ils le faisaient tous nus et... excités, justement.
Kahlan savoura un instant la stupéfaction de l'officier, puis elle continua:
_Tous les D'Harans connaissent cette légende. Aujourd'hui encore, ils redoutent les Shanaris. (Kahlan s'éclaircit la voix.) Si vos hommes réagissent comme vous le prévoyez, leurs ennemis seront encore plus terrorisés. Cela dit, je doute que ça arrive. Ils auront des préoccupations plus urgentes, comme par exemple sauver leur peau. Et si ça devait se produire, dites-leur que j'en serais ravie, puisque ça augmentera la terreur de nos adversaires.
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_NOUS y remédierons, rectifia Kahlan. Ensemble, comme toujours!
_Ensemble, oui, répéta Richard. J'ai besoin de toi. Tu illumines mon chemin.
Kahlan s'écarta et riva sur son compagnon un regard sévère.
_Eh bien, la lumière de ta vie a des instructions te concernant, et tu t'y plieras. D'abord, tu ne bougeras pas d'ici avant que Nissel t'y autorise. Elle a prévu de changer ton cataplasme et de te donner un médicament dès ton réveil. Pas question de filer avant, compris? Je détesterais que tu tombes malade et que tu meurs après tout le mal que je me suis donnée à te sauver la vie. Les esprits savent que ce ne fut pas un jeu d'enfant!
"J'irais chez Weselan pour le dernier essayage de la robe. Quand Nissel se sera occupée de toi -et pas avant!- tu fileras chercher ton croc et appeler Ecarlate. Une fois les bagages prêts, viens me chercher, et je consentirais à t'épouser. (Elle lui embrassa le bout du nez.) Si tu jures de m'aimer toujours.
_Promis!
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