AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 130 notes
5
24 avis
4
20 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Ma chère Clarisse,

Je remets cette lettre depuis dix jours, anxieux de ne pas trouver les mots, inquiet d'utiliser ceux de tout le monde, qui ne sauraient pas dire le quart de mon émotion. Dire l'écho immense que ce bouquin a eu en moi, ton troisième, et tu sais à quel point j'ai aimé les premiers avec passion. Leur audace, leur violence et leur sincérité. Une littérature qui vient de l'âme et du ventre, une démaquillée, une écorchée vive, un coeur mis à nu. Il faut s'en montrer digne. Il me semble avoir parlé de chef d'oeuvre, il me semble n'avoir écrit directement à une autrice publiquement qu'une seule fois. Quand un roman est un tel choc qu'il explose les cadres. C'est mort, on est amoureux. Faut bien que le style suive. Alors voilà, je t'écris. Parce que quand j'ai ouvert l'enveloppe et que j'ai vu Les Fillettes qui paraît chez Equateurs, j'ai ressenti un coup de tonnerre. Je t'attendais avec impatience. J'ai poussé un cri de joie.




Et puis je suis entré dans ta musique, je l'ai retrouvée, pesant chaque phrase comme un frisson, le laissant me vriller l'âme. Parce qu'on ressent la vérité. Et l'innocence, le regard de l'enfance. L'amour. Les trois fillettes, L'amour du père qui les réveille chacune le matin. La petite et sensible Laurette. La mère Rebecca qui n'est pas là le matin, indisponible, perdue dans ses pensées, toujours un peu ailleurs, entre deux mondes, entre la grâce et le Styx. Poétique, magique, imprévisible, fascinante. Insaisissable. Belle. Instable aussi. Elle saigne de la réalité, se soigne l'âme aux opiacés, aux médicaments depuis l'enfance. Elle dont chacun voudrait attirer le regard, mais qui bien souvent se détourne. Funambule trébuchante. Jamais totalement là. Jamais totalement absente.

J'étais là. Je ressentais tout. La force d'Anton, la vulnérabilité et la résignation des fillettes. La peur de l'abandon qu'on éprouve souvent dans l'amour quand les êtres sont fuyants et impénétrables, qu'on s'épuise à les poursuivre, quand on aimerait bien leur suffire sans savoir comment, quand on aimerait qu'ils n'explosent pas le foyer, ce qu'on essaie de construire, que leurs démons intimes ne rejaillissent pas sur nos attentes pour les empoisonner. J'ai déjà éprouvé ça. le roman m'y a replongé avec force. le sentiment d'ingratitude qu'on éprouve à aimer quelqu'un sur lequel on n'a pas vraiment prise, quelqu'un que l'on ne parvient pas à retenir, ou pas assez longtemps pour avoir foi en l'avenir.

Tu as écrit une lettre d'amour à Rebecca, la décrivant comme un miroir éclaté, une terre étrangère qui n'a pas livré tous ses secrets. Une captive de l'existence. Jamais tu ne la juges. Tu la comprends. Tu l'aimes, avec tes yeux d'enfant. Et finalement, davantage que sa félure, que les bouleversements que son addiction induit, c'est cette tendresse, immense et douloureuse qui me bouleverse. Qui me hante. Ce désoeuvrement qu'on éprouve devant les personnes qu'on ne sait pas sauver d'elles-même. On les aime. C'est peut-être pour ça qu'on écrit, parce que c'est sans doute le seul moyen de décrypter en nous cet amour étrange. Ces êtres énigmatiques et intermittents dont même les absences, dont même la manière dont on les attend finit par dire qui nous sommes. Ce n'est pas leur nuit que l'on percera puisqu'au fond, ils ne se laisseront approcher par personne. Mais la nôtre. Et c'est peut-être plus fondamental encore.

On connaît la petite Laurette et sa vulnérabilité, ses grands yeux écarquillés sur le monde, sa naiveté, sa franchise et sa pureté. La force de sa grande soeur, Justine, et sa propension à voler dans les magasins. Jusqu'à la sagesse singulière du bébé, Ninon, qui découvre le monde. L'enfance qui donne à sa réalité une allure de conte inquiet. On épouse chaque point de vue. On entre dans l'intimité de cette famille et ses codes. La force du père et sa manière de tout maintenir ensemble. On les aime. On approche Rebecca peu à peu également, comme le sphinx brisé qu'elle est.

C'est ta vie intérieure, Clarisse, qui s'anime. Ta sensibilité, ta faculté à dépeindre tes personnages par leurs intériorités parcellaires, dans ces monologues intérieurs hypnotiques qui tu sais composer comme des symphonies. Ils ont chacun leur voix : celle des enfants et de ce qu'ils saisissent, les ténèbres de Rebecca, ses pensées enrobées de fièvres et de brumes, ses ivresses, son élégance, sa grande culture. On la devine. On les devine tous, comme ces gens qu'on aime vraiment et qui nous échappent toujours un peu.

Peut-être que ce qui m'a plu, c'est que j'ai lu ton livre comme un secret, comme des mots sur mes silences. Comme un murmure sur mes points de suspension et sur une douleur qui je n'ai pas osé articuler moi-même quand il aurait fallu. Tu m'as prêté tes mots. Parfois on est littéralement orphelins de quelqu'un. Je m'étais reconnu déjà dans ta rage, dans ta violence, dans ton audace. Là , j'en découvrais la source. La même que moi. Ces beautés et ces hantises de l'enfance où rien n'est réglé, rien n'est certain, rien n'est vraiment compris. Où le monde et les gens sont plein d'un mystère que plus tard, on aura l'illusion de comprendre un peu.

Ce qui m'a bouleversé, c'est que tu m'as replongé dans cette incertitude première, et cet immense amour, cette incommensurable confiance qu'on éprouve au début de la vie, juste avant de s'en prendre plein la gueule. Quand on contemple tout sans filtres. L'avenir se chargera de nous apprendre à mentir, à nous masquer, à nous blinder.

Rebecca ne triche pas. Ses filles non plus. Elle souffre. Et elle veut soulager son mal de vivre, s'oublier dans ses vertiges. Jamais on ne lui en fait reproche, jamais on ne lui applique les mots des pauvres gens. Evidemment qu'elle se fera mal. Mais c'est plus fort qu'elle. Tous les réconforts sont accompagnés d'une facture. On passe notre vie à tenter d'équilibrer les douleurs pour qu'elles ne soient pas insoutenables. Ça peut être l'alcool, la clope, la drogue, l'amour, les voyages… ça peut être n'importe quoi.

Dans l'intimité des fillettes, dans leur fragile bulle de magie, dans la menace sourde que fait peser sur elles cette mère qui vacille, toujours susceptible de partir sans prévenir, j'ai vu toutes mes inquiétudes. L'impermanence, tout ce qui est volatile, le temps et les souvenirs qui nous échappent. Ma peur d'être quitté, ma peur de ne pas être aimé, ma peur de voir cette famille que j'aime et sa bulle rattrapée par la violence du monde.

Hier, on a déjeuné ensemble. Je n'avais pas fini ton roman. Je n'ai pas envie de le finir. Je t'en ai parlé en désordre et pas comme j'aurais voulu. Il me submerge. Il m'accapare et me retient. Je vais encore passer quelques jours avec. Peut-être que j'ajouterai des choses à cette lettre. Peut-être que je l'affinerai, peut-être que je la préciserai. Peut-être que je ne changerai rien. Parce que tu n'as pas le même son que les autres. Que tu écris et chuchotes dans mes profondeurs et mes enchevêtrements, mes tortueuses douleurs silencieuses. Surtout je ressens ce sentiment de lumière, de spirituel tapi dans toutes nos ténèbres. La beauté et l'étrangeté que tu suggères sans cesse. La tienne. La mienne. Celle de tout le monde.

Il est grand et déchirant ce roman. Il contient quelque chose d'essentiel.

Merci Clarisse, du fond du coeur.
Lien : http://www.nicolashouguet.co..
Commenter  J’apprécie          50
C'est beau. Tristement beau. Ce roman est une lumière qui réchauffe le coeur meurtri, une merveille qui pleure d'amour. L'amour est dans les mots d'une mère, dans l'espoir d'un père, dans les craintes de leurs filles. Ils est dans les veines d'une famille qui tente de vivre un bonheur qu'ils savent très fragile. La corde est incertaine en effet, le fil délicat. le bonheur est menacé par un ennemi difficile à maîtriser: le manque. La mère souffre d'une addiction, d'un mal-être, d'un mal-vivre. Elle souffre de ne pas être "normale"; ce qui fait pourtant sa beauté. Mais cette beauté est vouée à disparaitre ; à mourir, à périr car elle ne trouve jamais sa place dans une société normée et figée. La beauté de ces gens qui ne sont pas comme les autres est une beauté qui finit par être carbonisée dans un feu incandescend; un feu flamboyant qui paradoxalement finit par éteindre toute forme de vie.

Ce roman est une beauté douloureuse, oui. Il émeut, attriste, attendrit. Il noue ce noeud dans la gorge, pose cette main sur le coeur; une main lourde, ferme et douloureuse mais une main douce et chaleureuse. Ce roman est douloureux parce qu'il écrit la perte d'un être cher qu'on ne peut sauver.
Commenter  J’apprécie          40


Justine est l'aînée des fillettes elle est malicieuse et n'a peur de rien tandis que sa cadette, Laurette, a elle peur de tout. La benjamine, Ninon est encore un bébé, la plus effacée de ce roman.

Anton, le papa, est artisan. Il s'occupe de ses filles le matin au réveil et dès que sa journée est terminée. Rebecca est la grande absente quoique bien présente dans ce roman. Rebecca vit avec sa famille mais est instable ou plutôt, dépendante à l'alcool et aux drogues.

Les fillettes l'adorent et n'attendent que l'attention de leur mère. Elles n'hésitent pas à se battre bec et ongles pour cette mère qui vit dans un autre monde. Rebecca compte également beaucoup sur son aînée, Justine, qui, alors qu'elle est haute comme 3 pommes, est capable d'acheter des cigarettes pour sa mère...

Les 3 fillettes suffiront-elles à sauver cette maman ?
Commenter  J’apprécie          30
🌸Les fillettes🌸 de Clarisse Gorokhoff -248 pages-
Rebecca et Anton ont tout pour être heureux, il est artisan, ils ont 3 merveilleuses filles Justine, 5 ans, Laurette, 4 ans et Ninon, 1 an.
Seul nuage mais oh combien douloureux, l'addiction de Rebecca pour l'alcool et les opiacés qui la détruisent petit à petit. A 33 ans, elle est déjà épuisée de la vie.
Bientôt le manque va arriver et il va encore falloir se battre avec. EElle se débat contre ses démons invisibles qui la persécutent.
Ce roman nous permet d'avoir le regard des enfants sur leur maman. Il donne la parole à Rebecca, à Anton et aux filles.
Comment vivent elles les pupilles qui se dilattent, le changement d'humeur de maman qui passe du fou rire à l'extinction totale quand elle prend ses petits bonbons.
Anton, lui, est courageux et a promis à sa femme de la guérir.
Ce roman est magnifique, dur mais pas triste, quoi que un peu quand même.
Il parle d'amour d'un homme pour sa famille, d'une mère certes à la dérive mais pleine d'amour aussi, d'enfants profitant de chaque parcelle de bonheur avec leur maman.
Ce livre est touchant, remuant, dur, percutant et émouvant.
Ce roman amène a être lu par un maximum de personnes.
Commenter  J’apprécie          30
Elles sont trois, trois petites filles : Justine l'aînée, Laurette la cadette et Ninon la petite dernière. Elles sont jolies, unies, bouillonnantes de vie mais déjà des ombres planent sur elles, des angoisses, des peurs. Pourtant l'amour est omniprésent autour d'elles mais une singulière ambiance les entoure. Anton, le papa, est fou de ses filles et de sa femme Rebecca. Cette maman avec de beaux yeux verts, aux facultés intellectuelles innombrables mais en proie avec un démon : l'addiction aux opiacés.

D'une maturité incroyable, les fillettes essaient de franchir les obstacles des déraisons de leur mère, cette mère aimante qui ne peut résister à la prise de ces pilules dévastatrices. Elles sont heureuses de cette maman pas comme les autres mais elles craignent de la voir partir un jour dans les entrailles de Thanatos.

Un roman largement autobiographique qui éblouit tant par le fond que par la forme. Une histoire personnelle racontée avec ce voile de pudeur qui laisse découvrir l'intimité des coeurs et des corps mais sans jamais se lever totalement, se déployant même vers d'autres horizons dès que nécessaire. Et autant le dire, cet hommage est touchant au possible avec une immense leçon sur la tolérance et les apparences. Nul ne peut juger, nul ne peut empêcher l'inexorable. Un hommage sublimé par l'écriture de Clarisse Gorokhoff qui par la beauté de la plume ferait presque oublié la tragédie d'une personne prise dans les griffes d'un diable sans pitié. Dès les premières pages les mots s'envolent, caracolent, se libèrent de toute entrave pour narrer avec une liberté inouïe la vie de fillettes au temps de l'amour et de l'odeur de la mort. Point de danse macabre, juste un ballet aérien comme si les pages libéraient toutes les blessures du passé pour sublimer celle qui fut avant tout une maman. de la réalité aux rêves, c'est à la fois cri d'amour et un appel vers la liberté, cette liberté qu'il faut vivre à tout prix parce que la vie est fragile, unique.

Un cordon ombilical de vocables, un hymne maternel aux accents poétiques et tragiques, une psyché de métaphores pour rassembler un amour infini ; un roman cathartique comme pour combler l'absence d'une mère mais qui de son étoile doit sourire pour tant de lumière apportée dans ce que l'on pourrait nommer « un recueil de résilience ».
Lien : https://squirelito.blogspot...
Commenter  J’apprécie          30
Comment est-il possible que ce livre ne fasse pas le buzz ??
C'est un tel concentré d'émotions ! C'est tendre, passionné, aimant, détestable, plein d'ombre et de lumière, de doutes et d'espérance, joyeux et désespéré, malicieux, drôle et triste, la vie et la mort, le combat et l'abandon. C'est tout cela à la fois, sur quasiment une seule journée de vie de cette famille si attachante, principalement vue à hauteur d'yeux des 3 fillettes.
Je voudrais citer presque tous les passages, tant l'écriture est merveilleuse, poétique.
Lisez ce livre absolument ! Vous serez conquis.
Commenter  J’apprécie          20
Je participe régulièrement à la Masse Critique de Babelio et en cette rentrée j'ai eu la chance de recevoir un roman que j'avais repéré sur Instagram : Les Fillettes.

Voici la présentation de l'éditeur – Des Equateurs
« Avec elle, Anton s'était dit qu'il aurait la vitesse et l'ivresse. Tout le reste serait anecdotique. Avec cette fille, il y aurait de l'essence et du mouvement, des soubresauts incessants. Il l'avait pressenti comme lorsqu'on arrive dans un pays brûlant. On ferme les yeux, un bref instant, nos pieds foulent le feu - déjà, la terre brûle. « Aujourd'hui Rebecca n'est plus une jeune fille - mais c'est encore une flamme. Ensemble, ils ont fait trois enfants. Trois fillettes sans reprendre leur souffle. Mais trois fillettes peuvent-elles sauver une femme ? Avec des cris, des rires, des larmes, peut-on pulvériser les démons d'une mère ? »
C'est l'histoire d'une famille. Trois fillettes, Ninon, Justine et Laurette, un père, Anton et une mère Rebecca. Mais au coeur de cette famille, la mère tant aimée, tant idéalisée est fragile. Celle qui est le modèle, la force nourricière n'arrive pas à quitter le monde cotonneux de la drogue. Partagée entre un spleen qui ne cesse de l'envahir et l'amour pour ses filles, Rebecca lutte avec l'aide d'Anton pour s'accrocher à cette vie qui pourtant la fait souffrir.
Grâce à la multiplicité des regards portés sur cette histoire puisque tour à tour on vit les moments à travers les regards des fillettes, d'Anton et de Rebecca, on ressent cet amour si fort des fillettes et d'Anton pour Rebecca. On découvre une mère qui lutte pour ne pas sombrer malgré les nombreux appels que la dépression, la drogue lui lancent, on regarde avec admiration ce père qui essaie de garder hors de l'eau la tête de cette famille et de cette femme qu'il aime avec une telle force, on s'attache à ces trois fillettes courageuses, drôles et sensibles.
On sent derrière la plume de Clarisse Gorokhoff, cette plume si douce et si bienveillante, que l'histoire de ces fillettes est un peu la sienne et ce roman est un sublime hommage à la mère disparue et tant aimée. Il y a certes du talent dans ce roman et cette écriture simple mais si forte mais on trouve surtout beaucoup d'amour.
En résumé : un roman fort, émouvant et terriblement bien écrit.
Commenter  J’apprécie          20
Un magnifique roman qui prend aux tripes, on reste très profondément touché par ce récit.
Commenter  J’apprécie          20
Jour après jour, je repousse le moment d'écrire.
J'ai pourtant tant à vous dire sur ce roman bouleversant, cette parenthèse douloureuse, ce diamant brut qui touche en même temps qu'il brûle.
Il est des histoires qui appuie quelque part, juste là. À cet endroit.
Celui que l'on cache parfois.
Celui que l'on oublie, souvent.
Ce lieu que l'on connaît mais dont on préfère occulter chaque détails. Chaque souvenirs.
Parce que c'est beau, mais ça fait mal.
« Les fillettes » c'est exactement ça : c'est beau, mais ça fait mal.
C'est une histoire comme il en existe souvent en littérature, celle d'une femme épuisée, déboussolée, perdue.
Une femme qui n'y arrive plus, n'y arrive pas, face à ce qui fait la vie.

Rebecca aurait tout pour elle : trois fillettes adorables, un mari formidable, une élégance naturelle combinée à une éducation lui ayant apporté un bagage conséquent.
La vie pourrait se faire.
Elle pourrait être si simple.
Comme une respiration, tout se ferait. Naturellement.
Et pourtant, Rebecca souffre.
Rebecca se refuge.
Rebecca essaye.
Rebecca lutte.
Mais, toujours, Rebecca finit par partir. Elle s'échappe. Voyage.
Destination cet autre monde.
Celui qu'elle se construit à grand renfort d'opiacés dont elle ne saurait se passer.
Ils sont doux, rugueux, parfois orageux. Ils sont la vie, celle que Rebecca supporte plus qu'elle ne porte.
Cette existence où respirer ne fait pas mal. Où se réveiller le matin est supportable.
Où le bonheur se picore tout autant que la vie, la vraie, vous dirait-elle.

Ce roman fait mal parce qu'il questionne.
Rebecca est malade, mais Rebecca a le droit de dire non. Non à cette vie qu'elle ne supporte plus, à ces obligations étouffantes auxquelles elle ne peut se tenir.
Mais Rebecca a t-elle le droit pour autant de faire subir cela à ses trois fillettes ? Ses trois enfants n'ayant rien demandé qu'un souvenir pur et innocent d'une enfance que l'on espère douillette ?
À un mari se donnant, quotidiennement, la mission d'accompagner et de redresser ce bateau que l'on ne peut s'empêcher de voir couler ?
La fatalité s'abat. Sur elle, autour d'elle.
Au coeur d'une journée que Clarisse Gorokhoff raconte dans un souffle brûlant, une intensité touchante, empreinte d'humanité, de beauté, et de souffrance.
Incroyablement émue par ce roman, je ne peux que vous encourager à le découvrir.
Mouchoir à la main, ça peut être utile !
« Les fillettes » de @bohaime est publié aux éditions @editionsdesequateurs 🖤
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
Un livre magnifique. Signé : Marcel Bigeard.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (328) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5306 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}