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Critique de bina


bina
25 novembre 2014
Ce texte d'Olympe de Gouges est intéressant surtout pour le contexte et sa réception plus que pour ses qualités intrinsèques.

Dans les années 1780, elle écrit des oeuvres romanesques et ce drame consacré à l'esclavage des noirs est semble-t-il sa première pièce.
Dès 1783, elle présente sa pièce à L Académie Française. Mais il lui fallut attendre 1789 pour être répétée et durer le temps de deux représentations. Elle la présente d'abord anonymement, mais à partir du moment ou les comédiens apprennent que l'auteur est une femme, Olympe de Gouges doit se battre pour que la pièce soit mise au répertoire. Les cabales se forment et s'enchaînent.

Le texte a d'abord été écrit sous le titre Zamore et Mirza ou l'heureux naufrage. Il raconte les amours malheureuses de deux esclaves fugitifs, un homme et une femme. L'homme est accusé d'avoir tué l'intendant de son maitre, qui voulait séduire Mirza. Exotisme léger, cette pièce vaut parce que les esclaves s'insurgent contre leur condition.

L'ampleur du mouvement abolitionniste qui se développe à la fin des années 1780 allait provoquer l'inquiétude des grands propriétaires blancs. Pour répondre à ce combat, Olympe de Gouges transforme le titre de sa pièce en L'esclavage des nègres.

Pour voir sa pièce publiée, elle doit remanier son contenu. Les esclaves noirs (et il ne fait aucun doute sur leur couleur et sur leur fonction) deviennent des indiens, des natifs, mais cette ficelle est peu crédible et est contredit par les propos tenus par les personnages. On voit clairement qu'il s'agit juste d'un artifice pour être publié.
La connotation du mot nègre évolue encore, et e 1792 la pièce a pour titre L'esclavage des Noirs.
La présente édition présente le texte que le souffleur avait en sa possession en 1789. Mais à cette version lui succède les différentes versions ayant existées.

Autant j'ai beaucoup apprécié la préface de ce livre qui m'a permis de contextualiser la pièce, autant je me suis ennuyée à la lecture de la pièce proprement dite, le style ne m'accrochant pas du tout.
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