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Critique de Aucafelitterairedeceline


Laurent Gounelle a une écriture très fluide, habile dans les détails et les descriptions qui m'a beaucoup plu. Il attaque le roman en nous annonçant le départ de Sandro pour la forêt amazonienne, où sa femme est morte. Sandro, professeur de philosophie, ne s'est pas remis de sa mort et décide de partir sur les traces de sa femme, à la rencontre de ceux qui seraient responsables de sa mort. Il se fait accompagner par 4 hommes, des sortes de mercenaires, ceux-là même qui auraient découvert le corps de sa femme, pour le mener auprès des indiens.
Sandro propose très vite un marché à ses guides : l'aider à accomplir sa vengeance sur ce peuple. La récompense et l'envie de laisser cours à la violence qu'ils ont en eux les amène à accepter ce marché. Détruire ce village ne leur pose aucun souci de conscience. Mais ce n'est pas leur mort que souhaite Sandro. "Ce que je veux, c'est les rendre malheureux chaque heure, chaque minute, chaque seconde de leur vie, jusqu'à la fin de leurs jours", dit Sandro.
A leur arrivée au village, ils construisirent des huttes, Sandro ayant la sienne. Malade les premiers jours, il ne rentre pas en contact avec les indiens et ne souhaitera pas le faire une fois guéri. Cet isolement le pèsera beaucoup cependant par la suite. C'est donc à Krakus, le meneur, qu'il va délivrer ses instructions afin d'accomplir son dessein. Mais comment rendre malheureux des personnes que peu de choses semblent atteindre, vivant en harmonie dans le présent, avec la nature et loin de toute préoccupation matérialiste ? Krakus semble désemparé. Les conseils de Sandro vont l'aider et peu à peu il va réussir à changer le comportement des indiens. J'ai trouvé cela parfois bien simpliste et un peu tordu l'idée de cette vengeance, mais je n'ai pas pour autant eu envie d'arrêter ma lecture pour savoir comment cela aboutirait. Krakus est à fond dans son rôle tandis que ses comparses s'ennuie ferme et veulent partir. Exclus mais surtout désintéressés de cette opération, ils préfèrerait en finir à coup de fusil.
On sent parallèlement un flou autour de la mort de la femme de Sandro. Les circonstances ne nous sont pas dévoilées d'emblée et finalement on apprend la vérité. L'idée d'un sacrifice à un dieu m'avait paru bizarre, mais je ne m'étais pas plus attardée là-dessus, si bien que j'ai été surprise d'apprendre la vérité. C'est ainsi que Sandro se trouve piégé par un Krakus qui refuse de partir sans finir le travail et menace de toucher à Elianta (la chamane et la seule à s'être méfiée de ses étrangers) s'il n'arrive pas à ses fins.
Laurent Gounelle oppose ici deux conceptions de la vie très différentes. le mode de vie occidentale apparaissant tout de même bien négatif. La critique du matérialisme, de notre conception de vie individualiste n'est pas neuve. Les références à Marc Aurèle, à l'influence des théories de Darwin sur notre société sont des petites choses intéressantes dans le récit, de même les dialogues teintés d'humour, notamment lors des échanges entre Krakus et un indien, sont plaisants à lire, mais ne changent pas le fait que j'ai trouvé l'intrigue globalement simpliste.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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