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Critique de jovidalens


Providentielle insomnie qui m'a permit de relire un Batya Gour.
Un de mes auteurs préférés côté polar.
C'est vrai qu'elle me dépayse. Comme Keigo Higashino. Peut-être même qu'elle me dépayse plus que Keigo Higashino. Je ne suis jamais allée en Israël et donc je n'ai aucun repère et pourtant, bizarrement Jérusalem me devient presque complice comme une ville où j'aurai séjourné. Même ses concitoyens s'y retrouvent dans le Jérusalem qu'elle décrit.
Elle choisit avec soin le milieu où l'action s'enracine que ce soit comme ici un prestigieux institut de psychanalyse, ou un orchestre philharmonique, décortique des micro-sociétés, expose aux regards ceux et celles qui se croyaient bien protégés de la violence du monde.
A travers son écriture se fait entendre son engagement pour la paix. Capable de mettre en lumière la difficulté de cohabitation avec les palestiniens, et le multicultarisme de la société de son pays.
Son personnage récurent est le commissaire Michael Ohayon et quel beau portrait d'homme de notre temps. Il est d'origine marocaine, a fait des études d'histoire mais au moment de passer son doctorat il a choisit d'entrer dans la police pour assurer la vie de sa famille. Même maintenant , policier reconnu pour ses compétences, ses chères études lui manquent et il sait bien qu'il ne peut pas revenir en arrière : la vie n'attend pas.
Côté famille, il avait épousé une jeune fille de bonne famille pour régulariser la situation avant la naissance de l'enfant. Ils ont vite divorcé mais ce fils non particulièrement désiré est devenu le plus beau cadeau que ce mariage lui a apporté. Côté amours, il erre et musarde, comme d'autres. Côté travail, c'est un qui ne ménage pas sa peine, qui écoute et capte bien plus rapidement qu'on ne le croit toute la quintessence des situations. Et il s'est entouré d'une équipe efficace dont on devine tous les...entrelacs.
Quelle idée de ce faire assassiner un samedi matin, quelques heures avant de prononcer une conférence de la plus haute importance. C'est ce qui arrive à une éminente analyste de renommée internationale, appréciée, presque adulée de tout ce monde clos qui gravite autour d'elle.
Michael Ohayon et son équipe élucideront l'affaire au cours des presque quatre cents pages de ce récit. Pages qui se tourneront avec facilité compte-tenu de l'écriture de Batya Gour. Pas un moment d'ennui !
Et puis, il faut garder en mémoire le sous-titre du roman "Un crime psychanalytique".



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