La couverture de cet album aux jolies nuances de vert a attiré mon regard. En arrière-plan, on aperçoit la pyramide de Mai (commémorant la révolution de mai 1810), un monument emblématique de Buenos Aires en Argentine. le scénario est de Matz, les dessins sont de
Mayalen Goust.
L'histoire débute à Buenos Aires en 1998. Mario et Santiago sont amis. le premier est de nature plutôt calme et sensible tandis que le second adopte un comportement plus désinvolte. Mais tous les deux sont des personnages attachants que l'on prend plaisir à découvrir.
Mario a des doutes sur ses origines familiales : il ne ressemble pas spécialement à ses parents et une part d'ombre entoure sa naissance. Il se renseigne auprès des grands-mères de la place de Mai qui recherchent activement les enfants volés sous la dictature argentine entre 1976 et 1983. Mario décide de faire un test ADN sans en parler à ses parents. Santiago l'accompagne et tombe sous le charme de l'infirmière Victoria.
Un roman graphique intéressant pour le fond historique, et le drame humain que cela représente. « Pendant la dictature, un peu plus de 500 enfants ont été volés à leurs parents et donnés à des familles de militaires, de policiers, de proches du régime ou de familles estimées "sûres". Aujourd'hui, en 2017, environ 125 ont été retrouvés par les grands-mères de la place de Mai et rendus à leur vraie famille... » (p 80)
Le livre met en avant le combat des femmes de la place de Mai. de plus, les dessins sont vraiment jolis. Cependant, en ce qui concerne le scénario, je m'attendais un peu à la tournure des évènements. J'avais deviné certaines choses à l'avance
comme par exemple le que ce soit finalement Santiago qui découvre qu'il n'est pas le fils biologique de ses parents. Ou encore, des éléments un peu "gros" comme le fait que Mario qui rêve de sortir avec une fille qui partage sa passion pour l'auteur argentin Adolfo Bioy Casares, tombe amoureux de la soeur jumelle (tout juste retrouvée) de Santiago qui fait justement une thèse sur cet auteur. C'est ce qui m'a empêchée d'apprécier pleinement ce livre.
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