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Critique de Bonheur_Lecture


Déjà nostalgique d'avoir refermé ce livre… Voici la première phrase qui me vient à l'esprit pour commencer cette critique…

La fille secrète est le premier roman de Shilpi Somaya Gowda, qui elle-même à des origines indiennes et qui vit actuellement en Californie. Et que dire de son premier roman ? Tout simplement, un pur chef d'oeuvre à mes yeux, une belle réussite. J'espère que c'est le premier d'une longue série.

La fille secrète est donc un roman à plusieurs voix.

Nous avons Kavita et Jasu, un couple indien. Ils sont paysans et survivent comme ils le peuvent dans cette Inde si difficile à vivre. Kavita est enceinte. Elle ne sait pas le sexe de son enfant mais prie jour et nuit pour que ce soit un garçon. Comme le dit si bien Shilpi Somaya Gowda, « Notre mère l'Inde n'aime pas ses enfants de la même manière ». Malheureusement, ses prières ne sont pas entendues, pense-t-elle et elle met au monde une jolie petite fille. Pour ne pas que cette dernière subisse le même sort que sa soeur aînée, elle se contraint, malgré l'amour qu'elle porte pour elle, à la confier à l'orphelinat de Mumbai…

Nous avons aussi Somer et Krishnan, un couple indo-américain. Ils sont ensemble depuis les bancs de leur fac de médecine. Somer, américaine, tombe sous le charme de Krishnan, un jeune indou. Une fois leurs études terminées, ils décident d'avoir en enfant et suites à de nombreux essais, ils vont apprendre qu'ils ne peuvent pas en avoir…

Puis nous avons aussi Asha, la fille biologique de Kavita et Jasu mais aussi la fille adoptive de Somer et Krishna, une jeune fille arrivée toute petite dans ce pays qu'elle ne connaît pas, l'Amérique et qui grandit sans trop savoir qui elle est. Brillante élève dans une université où elle étudie le journalisme, Asha se voit remettre une bourse pour un reportage à réaliser en Inde…

C'est une histoire qui m'a beaucoup touché, qui m'a ému, vraiment. Quand on lit la présentation de chaque personnage, on pense connaître l'histoire et on aurait tendance à se dire : « Elle dévoile tout dans sa quatrième de couverture, il n'y a plus d'intérêt à lire se livre ». Il faut savoir avant tout, que je n'ai pas en premier lieu, regardé cette quatrième de couverture. Ce qui m'a emmené vers ce livre, c'est tout simplement sa couverture. Cette photo d'une petite fille indienne m'a réchauffé le coeur ! J'ai tout de suite voulu en savoir plus, sur cette Inde que nos médias ont diabolisée il y a quelques temps. Et je suis contente de voir que mon instinct m'a fait découvrir une si belle lecture, un livre si merveilleux !

Pour ma part, j'ai eu le sentiment que Shilpi Somaya Gowda n'a pas voulu écrire un simple roman sur l'adoption comme on peut en lire. Non. le fait qu'elle ait des origines indiennes et qu'elle vive en Californie n'est pas un hasard. Si nous faisons le rapprochement, ce sont les origines des personnages de son roman. Ce qui me laisse librement penser que ses personnages sont plus vrais que nature comme elle connaît les deux cultures.

Puis, tout en nous faisant découvrir l'Inde de manière délicieuse, elle nous transmet un message clair sur l'identité d'un enfant. Ce sujet, encore peut-être trop souvent tabou à mes yeux, fut quelque chose d'intéressant. Je pense que tout le monde a le droit de connaître la vérité, tout le monde a le droit de savoir d'où il vient, de découvrir son identité biologique. Je pense qu'un enfant se doit de savoir tout cela, pour se construire lentement et pouvoir construire sa propre famille derrière. J'ai beaucoup appris de ce livre, et j'ai compris ce que les personnes adoptées pouvaient ressentir alors que j'étais fermée à ce sujet avant. Je me suis attachée à tous les personnages, sans exception, que Shilpi Somaya Gowda a façonné de manière somptueuse. J'ai appris sur cette Inde, dont elle nous fait voir les points positifs, comme les points négatifs. J'ai voyagé durant toute ma lecture. J'ai eu les larmes aux yeux a plusieurs reprises et je n'avais pas envie de quitter Kavita, Jasu, Somer, Krishnan et Asha. L'histoire est si simplement écrite, mais pourtant si envoutante que j'avais l'impression de vivre avec eux, de les connaître depuis toujours…

Je vais finir, tout simplement par quelque chose que cette lecture a renforcé dans mon esprit : L'amour d'une mère, qu'elle soit biologique ou adoptive, est plus fort que tout.
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