AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 27 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'adore ce genre de littérature, un roman policier de bon cru doublé d'une trame historique.
Pascal Grand, natif de la région lyonnaise, nous livre une seconde enquête de son chirurgien-juré Antoine Léonard Toussaint (le premier opus, de sucre et de sang, se déroulait à Orléans).
L'envers de la Charité, lui, nous emmène à Lyon, à la fin du XVIIIème siècle (1786). A la demande du Duc de Villeroy, Gouverneur et Lieutenant Général pour le Roy de la ville de Lyon, Antoine qui exerce, habituellement, son métier à Orléans est convié à donner des cours pratiques au collège Royal de cette ville. Il est vrai qu'il est un précurseur en son domaine puisqu'il s'occupe de chirurgie judiciaire. Laissons notre héros présenter sa profession « il s'agit bien d'une science nouvelle au carrefour de la chirurgie, de la chimie et de ce que certains appellent la criminologie et qui consiste à mettre la science du chirurgien au service de la vérité, pour rendre justice à la victime ». En d'autres termes, Antoine inaugure le métier de médecin légiste.
Le voilà, donc, en villégiature à Lyon avec sa gironde épouse Hortense. Sa renommée n'est plus à faire puisque fort de son Traité de chirurgie judiciaire qui fut un succès en librairie, on le convie, bientôt, à enquêter sur le meurtre de l'apothicaire de l'hôpital de la Charité, hôpital datant du XVIème siècle construit pour faire face à l'afflux des mendiants, au XVIIIème siècle la population s'est accrue d' enfants orphelins, de vieillards, d'infirmes.
Il faut dire que la capitale du Dauphiné draine beaucoup de monde, deuxième ville par la population du royaume en cet fin de siècle, les activités ne manquent pas, divers petits métiers, auxquelles s'ajoute les trafics liés aux différents ports sur le Rhône et la Saône. Mais ce qui fait la fierté de la cité, c'est le commerce de la soie qui emploie les fameux canuts, ouvriers de tous âges (l'emploi des enfants dans des conditions abominables y est très fréquente).
Je fais cet aparté pour vous faire comprendre que cette industrie florissante est source de revenus pour certains et qui dit revenus dit cupidité. On aura vite saisi que le coeur de cette affaire touche au monde de la soie.
L'énigme ne s'annonce pas simple pour notre chirurgien-enquêteur et d'autres cadavres mettront son expertise à rude épreuve. Les appuis pour venir en aide à Antoine ne sont pas sûrs, jusqu'aux recteurs qui régissent l'hôpital de la Charité qui ont fait l'acquisition de façon détournée, par le biais de prête-noms, de terrains sur les broteaux (îles formées par l'amas des alluvions) du Rhône. Et quels sont ces mystérieux plants maraîchers qui doivent arriver à Lyon par voie fluviale en provenance de Montpellier et que tout le monde convoite ? Pour couronner le tout une bande de brigands prête à toutes les atrocités et ayant infiltré l'hôpital, menée par une cruelle jeune femme déguisée en homme, désire aussi récupérer ces colis, pour le compte de quel commanditaire ?
Vraiment idéal ce petit roman, riche en description et explication historiques sur la cité rhodanienne et puis notre auteur fait preuve d'un grand art du suspense et rajoute, toujours à bon escient, une bûche au feu de l'intrigue. A découvrir.
Merci à Corsaire Edition de m'avoir permis la lecture de cet ouvrage issu de sa collection Pavillon Noir
Commenter  J’apprécie          490
Antoine Toussaint vient d'arriver à Lyon avec sa jeune épouse, afin de donner des cours de chirurgie judiciaire à l'académie des sciences.
Nous sommes en 1786 et cette branche de la médecine est encore méconnue.
Mais dès son arrivée, il va être sollicité pour aider à résoudre un crime qui vient d'avoir lieu au sein de l'apothicairerie de l'hôpital de la Charité.
L'aspect historique de ce roman est très développé, on apprend comment fonctionne cet hôpital qui recueille des orphelins, des vieillards et des indigents, on découvre la ville de Lyon et ses métiers particuliers, notamment en ce qui concerne le commerce de la soie et de la tapisserie, le monde très fermé des bateliers sans oublier celui des apothicaires.
J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures mouvementées d'Antoine Toussaint et de sa femme.
Une fois encore, on comprend que bien souvent, sous couvert de bonnes actions, c'est l'appât du gain qui triomphe et qui fait faire des choses odieuses à de braves gens.
Petite anecdote, on fait la connaissance de l'homme qui a inventé la première bouée de sauvetage !
Commenter  J’apprécie          356

Autres livres de Pascal Grand (1) Voir plus

Lecteurs (83) Voir plus



Quiz Voir plus

Ecrivain et malade

Marcel Proust écrivit les derniers volumes de La Recherche dans une chambre obscurcie, tapissée de liège, au milieu des fumigations. Il souffrait

d'agoraphobie
de calculs dans le cosinus
d'asthme
de rhumatismes

10 questions
287 lecteurs ont répondu
Thèmes : maladie , écriture , santéCréer un quiz sur ce livre

{* *}